Les « institutions totales » décrites par Erving Goffman ont toujours fonctionné, particulièrement en psychiatrie, au regard de règlements intérieurs organisant de manière directe ou indirecte la vie sexuelle des patients

Les relations sexuelles étaient limitées, exclues, voire sanctionnées

L’évolution des hôpitaux psychiatriques a changé les regards et les pratiques sexuelles

La circulaire du 15 mars 1960 introduit la mixité dans les établissements

L’homosexualité jusqu’alors tolérée, particulièrement dans les unités de femmes, laisse place aux relations hétérosexuelles qui deviennent la préoccupation des soignants

En 2013, l’arrêt de la cour administrative d’appel de Bordeaux condamnant un établissement recentre le débat

Il interroge sur les libertés et les droits humains.

The “total institutions” described by Erving Goffman have always functioned, particularly in psychiatry, in accordance with internal rules organising directly or indirectly the sex life of the patients. Sexual relations were limited, banned and even sanctioned. The evolution of psychiatric hospitals changed views and sexual practices. The circular of 15 March 1960 introduced mixed-gender wards in hospitals. Homosexuality, hitherto tolerated, particularly in women’s units, made way for heterosexual relationships which became a concern for caregivers. In 2013, a judgement issued by the Bordeaux administrative court of appeal against a psychiatric unit brought the debate back into focus. It raised the question of fundamental liberties and human rights.