Recommandations françaises du Comité de cancérologie de l’AFU – actualisation 2020–2022 : tumeurs de la vessie - 19/12/20
French ccAFU guidelines – update 2020–2022: bladder cancer
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Objective. - To update French guidelines for the management of bladder cancer specifically non-muscle invasive (NMIBC) and muscle-invasive bladder cancers (MIBC).
Methods. - A Medline search was achieved between 2018 and 2020, notably regarding diagnosis, options of treatment and follow-up of bladder cancer, to evaluate different references with levels of evidence.
Results. - Diagnosis of NMIBC (Ta, T1, CIS) is based on a complete deep resection of the tumor. The use of fluorescence and a second-look indication are essential to improve initial diagnosis. Risks of both recurrence and progression can be estimated using the EORTC score. A stratification of patients into low, intermediate and high risk groups is pivotal for recommending adjuvant treatment: instillation of chemotherapy (immediate post-operative, standard schedule) or intravesical BCG (standard schedule and maintenance). Cystectomy is recommended in BCG-refractory patients. Extension evaluation of MIBC is based on contrast-enhanced pelvic-abdominal and thoracic CT-scan. Multiparametric MRI can be an alternative. Cystectomy associated with extended lymph nodes dissection is considered the gold standard for non-metastatic MIBC. It should be preceded by cisplatin-based neoadjuvant chemotherapy in eligible patients. An orthotopic bladder substitution should be proposed to both male and female patients with no contraindication and in cases of negative frozen urethral samples; otherwise transileal ureterostomy is recommended as urinary diversion. All patients should be included in an Early Recovery After Surgery (ERAS) protocol. For metastatic MIBC, first-line chemotherapy using platin is recommended (GC or MVAC), when performans status (PS <1) and renal function (creatinine clearance >60 mL/min) allow it (only in 50% of cases). In second line treatment, immunotherapy with pembrolizumab demonstrated a significant improvement in overall survival.
Conclusion. - These updated French guidelines will contribute to increase the level of urological care for the diagnosis and treatment of patients diagnosed with NMIBC and MIBC.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Résumé |
Objectif. - Actualiser les recommandations du Comité de cancérologie de l’Association française d’urologie (CCAFU) pour la prise en charge des tumeurs de la vessie n’infiltrant pas le muscle vésical (TVNIM) et infiltrant le muscle vésical (TVIM).
Méthodes. - Une revue systématique (Medline) de la littérature de 2018 à 2020 a été effectuée en prenant en compte les éléments du diagnostic, les options de traitement et la surveillance des TVNIM et TVIM, en évaluant les références avec leur niveau de preuve.
Résultats. - Le diagnostic de TVNIM (Ta, T1, carcinome in situ [CIS]) se fait après une résection tumorale complète et profonde. L’utilisation de la fluorescence vésicale et l’indication d’un second look (4 à 6 semaines) contribuent à améliorer le diagnostic initial. Le risque de récidive et/ou progression tumorale est évalué en utilisant le score European Organisation for Research and Treatment of Cancer (EORTC). La stratification des patients en faible, intermédiaire et haut risque permet de proposer le traitement adjuvant : instillations endovésicales de chimiothérapie (postopératoire immédiate, schéma d’attaque) ou de bacille de Calmette et de Guérin (BCG) (schéma d’attaque et d’entretien), voire l’indication d’une cystectomie pour les patients résistant au BCG. Le bilan d’extension d’une TVIM repose sur l’uro-scanner couplé au scanner thoracique. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) pelvienne multiparamétrique peut être réalisée en complément. La cystectomie associée à un curage ganglionnaire étendu est le traitement de référence des TVIM non métastatiques. Elle doit être précédée d’une chimiothérapie néoadjuvante à base de sels de platine chez les patients en bon état général avec une fonction rénale satisfaisante. Une entérocystoplastie est proposée chez l’homme et la femme en l’absence de contre-indications et lorsque la recoupe urétrale est négative à l’examen extemporané ; sinon l’urétérostomie cutanée transiléale est le mode de dérivation urinaire recommandé. L’inclusion de tous les patients dans un protocole de récupération améliorée après chirurgie (RAAC) est recommandée. Pour les TVIM métastatiques, une première ligne de chimiothérapie à base de sels de platine (association gemcitabine et cisplatine [GC] ou méthotrexate, vinblastine, doxorubicine et cisplatine [MVAC]) est recommandée, si l’état général (PS > 1) et la fonction rénale (clairance > 60 ml/min) l’autorisent. En deuxième ligne de traitement, l’immunothérapie par pembrolizumab a démontré un bénéfice en survie globale.
Conclusion. - L’actualisation des recommandations du CCAFU doit participer à améliorer la prise en charge des patients, mais aussi le diagnostic et la décision thérapeutique des TVNIM et TVIM.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Key-Words : Medical Subject Headings (MeSH) Urothelial carcinoma, Bladder, Cytology, Bladder neoplams, Cancer, BCG, Cystectomy, Survival
Mots-clés : Medical Subject Headings (MeSH) Carcinome urothélial, Vessie, Cytologie urinaire, Tumeurs de la vessie, Cancer, BCG, Cystectomie, Survie
Plan
Vol 30 - N° 12S
P. S78-S135 - novembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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