Survenue d’une prolifération LGL chez une patiente avec un DICV : une mutation gain de fonction de STAT3 en cause - 19/12/20
Résumé |
Introduction |
L’association d’un déficit immunitaire commun variable avec une prolifération à grands lymphocytes granuleux (LGL) est inhabituelle.
Observation |
Nous rapportons l’observation d’une patiente de 22 ans présentant un tableau d’anémie hémolytique auto-immune atypique avec auto-anticorps froids associée à une splénomégalie et une polyadénopathie. Les antécédents d’infections pulmonaires répétées ainsi qu’un déficit modéré en gammaglobulines à 5,1g/L, un déficit profond en lymphocytes B mémoires switchés font poser un diagnostic de déficit immunitaire commun variable (DICV). Le traitement initial par corticothérapie à fortes doses puis ciclosporine (associés à une substitution en gammaglobulines) était un échec. Lors de la réévaluation à 6 mois, on notait l’apparition d’une prolifération T-LGL sanguine et médullaire associée à une neutropénie. Une mutation hétérozygote de STAT3 non décrite était finalement retrouvée dans l’exon 11 (c.1082A>G), de type gain de fonction (GOF). Après une réponse transitoire sous endoxan, un traitement par ruxolitinib (inhibiteur de JAK) était proposé.
Conclusion |
Il s’agit d’une observation originale d’une patiente avec un syndrome d’Evans associé à un déficit immunitaire, dont le diagnostic moléculaire a pu être réalisé suite à l’apparition d’une prolifération LGL faisant finalement mettre en évidence une mutation gain de fonction de STAT3 expliquant l’ensemble du tableau. Le mécanisme physiopathologique sous-jacent suggère que les inhibiteurs de JAK pourraient être bénéfique chez cette patiente.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 41 - N° S
P. A132 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?