Médecine et biologie de la reproduction dans le contexte de la transidentité – Préservation de la fertilité - 12/12/20
Medicine and biology of reproduction in the context of transidentity – Preservation of fertility
Points essentiels |
Transition hormonale et chirurgicale |
Depuis la loi de 2016, les personnes transgenres ne doivent plus apporter la preuve « irréversible et médicale d’une transformation physique » pour pouvoir effectuer un changement de sexe à l’État Civil, ce qui met fin à la stérilisation systématique et ouvre la possibilité d’une transition seulement hormonale. Or, les traitements hormonaux peuvent avoir un impact sur la fertilité des personnes transgenres, compromettant un projet ultérieur de parentalité.
Préservation de fertilité |
Certains centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme (CECOS), s’appuyant sur la loi bioéthique de 2011, proposent désormais des autoconservations de gamètes féminines et masculines avant la mise en place des traitements hormonaux de substitution, ou à l’occasion d’une fenêtre thérapeutique.
Techniques de préservation de la fertilité |
La préservation de la fertilité chez les femmes transgenres repose essentiellement sur l’autoconservation de spermatozoïdes. Pour les hommes transgenres, la préservation de la fertilité repose sur la cryoconservation d’ovocytes matures après stimulation ovarienne.
Parentalité |
Outre l’évaluation de l’impact psychique de la prise en soins afin de prévenir de potentiels effets délétères, la consultation psychosexologique offre une possibilité d’expression du désir d’enfant, désir souvent longtemps inhibé, ainsi que d’une information sur les possibilités de réutilisation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Key points |
Hormonal and surgical transition |
In France, since enactment in 2016 of a new law, transgender persons are no longer compelled to supply “irreversible and medical proof of physical transformation” in order to certify a change of sex in a civil registry office. The legislation puts an effective end to systematic sterilization and opens up the possibility of an exclusively hormonal transition. That said, hormonal treatments can have an impact of the fertility of transgender persons, thereby compromising a subsequent parenthood project.
Preservation of fertility |
On the basis of the 2011 bioethics law, some French egg and sperm study and conservation centers (CECOD) now propose cryoconservation of female and male gametes prior to the implementation of hormone replacement therapy, or on the occasion of the existence of a therapeutic window.
Fertility preservation techniques |
The preservation of fertility in transgender women is essentially premised on sperm cryoconservation. For transgender women, the preservation of fertility is based on the cryoconservation of mature oocytes following ovarian stimulation.
Parenthood |
In addition to assessment of the psychological impact of medical treatment with the objective of anticipating and averting potential deleterious effects, psycho-sexological consultation provides a means for expressing frequently long-inhibited desire for a child, and also supplies information on the possibilities of gamete reutilization.
CECOS : centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme
FtM ou FTM : Female to Male
FIV : fécondation in vitro
IIU : inséminations intra-utérine
ICSI : micro-injection intracytoplasmique
Plan
Vol 1 - N° 6
P. 610-616 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.