Infection secondaire de prothèse articulaire : critères du diagnostic, traitement et prévention - 16/04/08
A. Lortat-Jacob [1],
N. Desplaces [2],
J. Gaudias [3],
V. Dacquet [4],
M. Dupon [5],
H. Carsenti [6],
P. Dellamonica et le Groupe Tirésias [6],
[6]
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La cause la plus fréquente de l'infection de prothèse articulaire est la contamination peropératoire. Dans d'autres cas, la contamination est le fait d'une bactériémie ou d'une infection de contiguïté, raison pour laquelle la dénomination d'infection secondaire est préférable à celle d'infection hématogène. Les arguments en faveur de ce diagnostic sont : le long intervalle libre de symptômes entre la pose de la prothèse et l'épisode infectieux, la responsabilité d'une bactérie non habituellement cause d'infection peropératoire, l'existence d'un foyer infectieux à distance, la positivité de l'hémoculture, la positivité du prélèvement bactériologique au niveau de la prothèse, au(x) même(s) germe(s) que celui ou ceux isolés à distance ou/et par les hémocultures. L'infection peut être aiguë mais aussi chronique, se traduisant par un dysfonctionnement de la prothèse ; l'interrogatoire peut retrouver alors un épisode aigu transitoire négligé. Les recherches pour le diagnostic bactériologique doivent impérativement être faites avant la mise en route du traitement antibiotique. À un stade très précoce, le lavage avec synovectomie, réalisé à ciel ouvert avec excision des tissus suspects peut permettre le maintien du matériel qui doit être tenté. L'intérêt d'une antibiothérapie locale n'est pas prouvé. Au-delà d'un certain délai, le traitement habituel des infections chroniques est nécessaire avec ablation de la prothèse, nettoyage de l'interface avec l'os et repose en un ou deux temps. La recherche et le traitement de la porte d'entrée sont à réaliser sans délai. La prévention de l'infection secondaire repose sur la recherche et le traitement des infections focales. Tous les actes invasifs avec ou sans pose de matériel peuvent être incriminés en tant que cause de bactériémie. Le rapport bénéfice/risque d'une antibioprophylaxie n'est pour l'instant pas documenté.
Secondary infection of joint implants: diagnostic criteria, treatment and prevention |
Peroperative contamination is the most frequent cause of infection after arthroplasty. For other cases of infection subsequent to bacteriemia or a neighboring focus, it would be more appropriate to use the term “secondary” infections rather than hematogeneous infections. Arguments favoring secondary infection include long symptom-free interval between prosthesis implantation and the infectious episode, a causal germ not generally responsible for peroperative infection, presence of a distant infectious focus, positive blood culture, and a positive bacteriological sample from the prosthesis level showing the same strain as grown from the distant focus or blood samples. Both acute and chronic infections are observed, leading to prosthesis dysfunction. History taking generally identifies a neglected acute but transient episode. Search for a bacteriological diagnosis must be completed before initiating an antibiotic regimen. If detected very early, washing with open synovectomy and resection of suspicious tissue should be attempted in order to maintain the implant if possible. Local antibiotics have proven efficacy. Beyond a certain delay, treatment for chronic infection usually requires removing the prosthesis, cleaning the bone interface, and new arthroplasty delayed or not. Search for the portal must be undertaken early in order to initiate appropriate local treatment. The causal event may be any invasive procedure, with or without material implantation. The risk-benefit ratio for antibiotic prophylaxis remains to be determined.
Mots clés :
Prothèse articulaire infectée
,
infection secondaire de prothèse
Keywords: Joint prostheses , secondary infection , diagnosis , treatment
Plan
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Vol 88 - N° 1
P. 51-61 - février 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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