Le suicide assisté : quand le législatif ne peut se substituer à l’existentiel - 02/12/20
Assisted suicide: When the legislative cannot take the place of the existential
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Résumé |
La question du sens de la vie se pose autant au jeune qu’à l’ancien, dès lors qu’il expérimente sa finitude par une quelconque expérience de mort. Pour explorer la question avec un certain recul, étudions la mort et le suicide à différentes échelles. Si nous devions comparer le suicide à une des morts cellulaires, peut-être que nous le comparerions à l’apoptose en tant qu’elle est réalisée par la cellule elle-même. À l’échelle animale, la survie suit la loi du plus fort ou du plus intelligent. À l’échelle anthropologique, les civilisations survivent dans l’illusion de leur immortalité. Il est certain que le suicide est un acte des plus intimes et peut, à cet égard, être considéré comme un acte de liberté puisqu’il soulage la perception du corps de toute loi physique, la perception étant abolie par le décès. La fascination pour le suicide s’appuie sur une exploration intellectuelle, une recherche de réponse absolue en opposition à tout relativisme, qui paradoxalement va prendre corps dans l’anéantissement. En période de pandémie et de confinement, l’humanité fait l’expérience de sa finitude. Le confinement a réinstallé un sentiment de solitude dans une société qui vit d’une hypercommunication permanente. Dans ce texte, l’auteur démontre que le suicide doit être évité parce qu’il est un non-sens autant pour l’individu que pour la collectivité. Alors, vivre le handicap tout autant que la vieillesse devrait être plus valorisé, et des politiques de santé publique contre les causes menant au suicide devraient devenir des priorités de l’État. Finalement, loin d’une pathologisation du suicide, la question de reconnaître juridiquement le droit au suicide (non assisté) pour les personnes le réussissant doit être posée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The question of the meaning of life arises as much for the young as for the old, as soon as they experience their finitude through some experience of death. To explore the issue in retrospect, let's look at death and suicide at different scales. If we were to compare suicide to one of the cell deaths, perhaps we would compare it to apoptosis as performed by the cell itself. At the animal level, survival follows the law of the strongest or the most intelligent. On an anthropological scale, civilizations survive in the illusion of their immortality. It is certain that suicide is a most intimate act and can, in this respect, be considered an act of freedom since it relieves the body's perception of any physical law, perception being abolished by death. The fascination for suicide is based on an intellectual exploration, a search for an absolute answer in opposition to all relativism, which paradoxically will take shape in annihilation. In times of pandemic and confinement, humanity experiences its finiteness. Confinement has re-installed a sense of loneliness in a society that lives on constant hyper-communication. In this text, the author demonstrates that suicide must be avoided because it is nonsense for both the individual and the community. Thus, living with disability as well as old age should be valued more highly, and public health policies against the causes leading to suicide should become state priorities. Finally, far from pathologizing suicide, the question of legally recognizing the right to (unassisted) suicide for those who commit it must be asked.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Éthique, Euthanasie, Santé publique, Sens, Suicide assisté
Keywords : Ethics, Euthanasia, Public health, Sense, Assisted suicide
Plan
Vol 15
Article 100591- octobre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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