Choosing which COVID-19 patient to save? The ethical triage and rationing dilemma - 02/12/20
Choisir quel patient COVID-19 sauver ? Le tri éthique et le dilemme du rationnement
Summary |
Killing someone directly is never morally right, but sometimes, choosing someone to save and leaving another to die is. The moral philosophy, law, and medical ethics have all wrestled with the problem of distinguishing between saving someone and leaving another to die. While this distinction might seem intuitively straightforward, it becomes far more complex when applied in treating patients of novel Coronavirus Disease pandemic (COVID-19). The World Health Organization reports more than eight million and half cases of infection and more than 450,000 deaths, 26% in USA. However, with the exponential rise in number of COVID-19 victims and the shortage of life-saving ventilators, the pandemic has imposed to health professionals an ethical medical triage decision-making based on the utilitarian theory to maximize total benefits and life expectancy. Moreover, the decision to put restrictions on treatment beneficence is not discretionary, but an indispensable response to the overwhelming impacts of COVID-19 pandemic. The main concern is not whether to underline priorities, but how to do so systematically and ethically, instead of building decisions on individualized institutional aspirations or health professionals’ intuition. The serious glaring disequilibrium, in healthcare market, between supply and demand for scarce medical resources in several developed nations (including the USA, UK, France, Italy, Spain, etc.) imposes a fundamental question: which COVID-19 patient to save when facing scarce resources?
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Tuer quelqu’un directement n’est jamais moralement correct, mais parfois, choisir quelqu’un à sauver et en laisser un autre mourir l’est. La philosophie morale, le droit et l’éthique médicale ont tous été confrontés au problème de la distinction entre sauver quelqu’un et en laisser mourir un autre. Si cette distinction peut sembler intuitive, elle devient beaucoup plus complexe lorsqu’elle est appliquée au traitement des patients atteints d’une nouvelle pandémie de maladie à coronavirus (COVID-19). L’Organisation mondiale de la santé signale plus de huit millions et demi de cas d’infection et plus de 450 000 décès, dont 26 % aux États-Unis. Cependant, avec l’augmentation exponentielle du nombre de victimes de COVID-19 et la pénurie de respirateurs vitaux, la pandémie a imposé aux professionnels de la santé une prise de décision éthique de tri médical basée sur la théorie utilitariste pour maximiser les bénéfices totaux et l’espérance de vie. En outre, la décision de restreindre la prise en charge des patients n’est pas discrétionnaire, mais constitue une réponse indispensable aux conséquences considérables de la pandémie de COVID-19. La principale préoccupation n’est pas de savoir s’il faut souligner les priorités, mais comment le faire de manière systématique et éthique, au lieu de fonder les décisions sur des aspirations institutionnelles individualisées ou sur l’intuition des professionnels de la santé. Le grave déséquilibre flagrant, sur le marché des soins de santé, entre l’offre et la demande de ressources médicales rares dans plusieurs pays développés (dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Italie, l’Espagne, etc.) pose une question fondamentale : quel patient COVID-19 faut-il sauver face à la rareté des ressources ?
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : COV-19, Ethics, Justice, Moral, Triage decision-making
Mots clés : COV-19, Éthique, Justice, Morale, Décision de tri
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