Validité de l’évaluation des modifications echo-structurales dans le syndrome de Sjögren selon la durée de la maladie à l’échelon international après une formation standardisée : étude MASAI (Modification of the sonographic Abnormalities of Salivary glands) - 30/11/20

Résumé |
Introduction |
Une homogenéisation des pratiques internationales échographiques des glandes salivaires dans le syndrome de Sjögren comportant un grand nombre de centres et d’échographistes est nécessaire pour la réalisation des essais internationaux.
Patients et méthodes |
Exercice international de reproductibilité échographique des glandes salivaires (SGUS) dans le syndrome de Sjögren (SS). Quatorze échographistes de 7 pays ont évalué 60 images échographiques statiques en mode B (30 parotides et 30 glandes sous-maxillaires). Une formation préalable par pays en visioconférence a décrit les anomalies pathologiques des glandes salivaires dans le SS(1) et le nouveau système de cotation OMERACT (2). Nous avons évalué l’homogénéité (oui/non), la localisation de zones hétérogènes (0 à 3), la présence de bandes fibreuses (0-3), le système de cotation OMERACT (0-3), l’OMERACT en items binaires (0-1 contre 2-3) et l’appréciation diagnostique du clinicien (oui/non). La reproductibilité intra-lecteur et inter-lecteur a été estimée en calculant les coefficients κ de Cohen en utilisant SPSS 25,0 (SPSS Inc., Chicago, IL). L’échographiste le plus expérimenté était considéré comme le gold standard.
Résultats |
La reproductibilité intra-lecteur du plus expérimenté était substantielle pour le système de cotation OMERACT (kappa à 0,73). La reproductibilité intra-lecteur des autres échographistes était moyenne à presque parfaite pour l’homogénéité et le diagnostic, la reproductibilité était moyenne à substantielle pour les autres items (localisation des zones hétérogènes, présence des bandes fibreuses). Pour la cotation OMERACT 5/14 (35 %) échographistes obtenaient une reproductibilité substantielle>à 0,6, 6/14 (42 %) avaient une reproductibilité modérée et 3/14 (21 %) avaient une reproductibilité passable. La reproductibilité inter-lecteurs comparée à l’échographiste le plus expérimenté, montrait une fiabilité modérée à presque parfaite pour l’homogénéité et le diagnostic, mais seulement passable à modérée pour la cotation OMERACT. En changeant le système de cotation OMERACT en items binaires, la fiabilité de l’échographiste le plus expérimenté était bonne à 0,65, mais nettement inférieur à celui de l’homogénéité.
Discussion |
Les résultats montrent que le système de cotation en mode binaire oui/non concernant l’homogeneité et l’appréciation diagnostique du clinicien basée essentiellement sur le caractère homogène ou non de la glande donnent les meilleurs résultats en terme de reproductibilité. En revanche, pour ce qui est de la nouvelle cotation en semi quantitatif (0-3) de l’OMERACT, les résultats montrent qu’une formation en visioconférence permet d’homogeneiser les pratiques mais necessiterait un approfondissement.
Conclusion |
L’homogénéité est l’item le plus fiable, et est très proche de l’appréciation du diagnostic. Le nouveau score semi quantitatif OMERACT présenté en visioconférence et défini lui aussi sur l’homogeneité glandulaire a donné des valeurs kappa plus faibles mais reste très utile pour le diagnostic.
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Vol 87 - N° S1
P. A89 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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