Composition corporelle chez des patients ayant un rhumatisme psoriasique et modifications après 6 mois de traitement par ustekinumab - 30/11/20

Résumé |
Introduction |
Au cours de la polyarthrite rhumatoïde (PR) (en comparaison avec des contrôles sains), la composition corporelle est modifiée avec une perte de masse maigre, une perte de masse osseuse et une accumulation de masse grasse. Très peu de données sont actuellement disponibles sur la composition corporelle chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique (RP) et aucune donnée n’est disponible sur les modifications de cette composition corporelle sous biologique (bDMARD).
Le but de cette étude était de :
– comparer les paramètres de la composition corporelle chez des patients atteints de RP avec des contrôles sains ;
– d’étudier les effets de l’ustékinumab (UST) - un anticorps humanisé anti-interleukine 12/23 - sur la composition corporelle, la densité minérale osseuse (DMO) et les marqueurs du remodelage osseux chez des patients atteints de RP.
Patients et méthodes |
Au départ, dans une étude cas-témoin, 30 patients atteints de RP (53,3 % d’hommes, âge moyen de 51,5 (11,3) ans et IMC moyen de 29,9 (6,1) kg/m2) ont été comparés à 60 sujets contrôles appariés pour l’âge (±5 ans), le sexe, le statut ménopausique et l’indice de masse corporelle (±3kg/m2). Trente patients atteints de RP traités par UST ont été ensuite inclus dans une étude pilote prospective en ouvert pendant 6 mois. L’indice de masse corporelle, le DAS28-CRP, les marqueurs du remodelage osseux, la leptine, la DMO et les paramètres de la composition corporelle mesurés par DXA ont été mesurés initialement et après 6 mois de traitement.
Résultats |
Les paramètres de la composition corporelle étaient différents chez les patients atteints de RP par rapport aux sujets contrôles avec une masse maigre totale et appendiculaire plus basses (53,1 (13,1) vs. 56,7 (11,9) kg, p=0,013 et 21,6 (6,3) vs. 23,4 (5,0) kg, p=0,010 respectivement), tandis que la masse grasse totale était plus élevée (32,5 (10,8) vs. 25,2 (8,9) kg, p<0,001). 30 % des patients atteints de RP (n=9), avaient une masse musculaire basse selon les critères de Baumgartner (hommes ≤7,26kg/m2, femmes ≤5,5kg/m2), contre aucun dans le groupe contrôle. Après 6 mois de traitement par UST, il n’y avait pas de modification significative de l’indice de masse corporelle chez les 18 patients atteints de RP toujours sous traitement. La masse maigre totale avait légèrement diminué (54,5 (12,5) vs. 52,7 (13,0) kg, p=0,046), tandis que la masse grasse avait tendance à augmenter (33,1 (10,0) vs. 35,0 (12,3) kg, p=0,054), mais sans atteindre le seuil de significativité. Les marqueurs du remodelage osseux, la leptine et la DMO n’étaient pas modifiés à 6 mois.
Conclusion |
Dans cette étude, nous avons constaté que les patients atteints de RP avaient une masse grasse plus élevée et une masse maigre plus basse que les sujets normaux, et que la prévalence d’une faible masse musculaire chez les patients atteints de RP était de 30 %.
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Vol 87 - N° S1
P. A30-A31 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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