Polyarthrites débutantes non classées, quel est le plus de l’échographie des mains et des pieds? - 30/11/20

Résumé |
Introduction |
Les radiographies standard sont considérées comme l’examen de référence pour l’évaluation et le suivi de l’atteinte structurale au cours des polyarthrites inflammatoires. Toutefois, ils manquent de sensibilité au stade précoce de la maladie. Grâce aux avancées technologiques qu’a connue l’échographie ces dernières décennies et sa disponibilité, elle constitue un moyen utile pour une détection plus précoce des érosions osseuses. Le but de notre étude est d’étudier l’intérêt de l’échographie par rapport à la radiographie standard au cours des polyarthrites débutantes.
Matériels et méthodes |
Étude transversale incluant 30 patients consultant pour une oligo- ou polyarthrite évoluant depuis plus de six semaines et moins de deux ans et ne répondant pas aux critères de classification d’un rhumatisme inflammatoire défini. Par ailleurs, ils ont été inclus ceux répondant aux critères diagnostiques de la polyarthrite rhumatoïde selon la classification (ACR/EULAR 2010: ≥ 6 points) sans érosions osseuses radiographiques. Chaque patient a eu un examen clinique, un bilan immunologique, des radiographies des mains et des avant-pieds et une échographie des mains et des pieds.
Résultats |
L’âge moyen des patients était de 50,5 ans avec un sex-ratio de 1/9. La durée moyenne de la symptomatologie était de 11,4 mois. Le facteur rhumatoïde (FR) et l’anticorps anti-CCP (ACPA) ont été positifs respectivement chez 14 patients (46,6 %) et 12 patients (40 %). Les anticorps antinucléaires (AAN) ont été positifs chez 12 patients (40 %). Quatre patients avaient des érosions à la radiographie standard. Le score de SHARP variait de 0 à 37 avec un score calculé à 0 retrouvé dans 43,6 % des cas. L’échographie a montré 22,5 fois plus d’érosions que les radiographies standards. Parmi les patients qui n’avaient pas d’érosions radiologiques, 84,6 % en avaient à l’échographie et 61,5 % des patients ayant un score de SHARP modifié coté à 0 en avaient. Parmi les érosions, 95,5 % siégeaient au niveau des mains, dont 53,3 % au niveau des articulations MCP, prédominant au niveau des 2e et 5e rayons. Parmi les patients ayant des ACPA négatifs, 83,3 % avaient des érosions à l’échographie.
Conclusion |
L’échographie est plus sensible que la radiographie conventionnelle pour la détection des érosions osseuses au cours des polyarthrites débutantes, présentant ainsi un intérêt pronostique et diagnostique.
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Vol 87 - N° S1
P. A260 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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