Connectivites du sujet âgé : étude de 74 observations - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
Les connectivites sont des maladies systémiques auto-immunes. Elles sont peu décrites chez le sujet âgé dans la littérature africaine. Nous en rapportons 74 observations dans un service de rhumatologie.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective réalisée dans le service de Rhumatologie du CHU Aristide Le Dantec de Dakar, entre janvier 2014 et juin 2019. Ont été colligées toutes les observations de patients âgés de 65 ans ou plus suivis pour une connectivite. Le diagnostic des connectivites a été établi sur des arguments épidémiologiques, cliniques, paracliniques, en accord avec leurs critères usuels internationaux, notamment les critères de l’ACR-RULAR 2010 pour la polyarthrite rhumatoïde (PR), les critères de consensus américano-européens de 2002 pour le syndrome de Gougerot–Sjögren (SGS), les critères SLICC de 2012 pour le lupus érythémateux systémique (LES). Pour chaque observation, ont été analysées les données épidémiologiques, cliniques, paracliniques et évolutives sous traitement.
Résultats |
Au total, 74 observations de connectivites ont été colligées (prévalence hospitalière : 1,23 %) chez 14 hommes et 60 femmes, d’âge moyen de 70 ans (extrêmes : 65 ans et 90 ans). Le délai moyen au diagnostic était de 57 mois (extrêmes : 02 mois et 120 mois). Les connectivites étaient parfois associées chez un même patient et se répartissaient en PR isolée (22 cas), SGS primitif (40 cas), SGS secondaire à une PR (18 cas), SGS associé à un vitiligo (2 cas) et un LES (2 cas). Les autres pathologies rhumatologiques répertoriées étaient une maladie arthrosique dans 22 cas, une spondylarthrite ankylosante (SPA) dans 2 cas et une ostéoporose densitométrique dans 1 cas. Les comorbidités associées étaient d’ordre infectieuse (tuberculose pulmonaire : 1 cas, onychomycose diffuse : 1 cas), métabolique (syndrome métabolique : 20 cas) et tumorale (adénocarcinome mammaire : 2 cas, adénocarcinome prostatique : 1 cas). L’évolution sous traitement (corticothérapie, hydroxychloroquine, méthotrexate) était favorable dans 71 cas et marquée par la survenue d’une embolie pulmonaire dans 2 cas (dont un décédé) et d’un accident vasculaire cérébral ischémique dans 1 cas.
Conclusion |
Les connectivites étaient dominées dans notre étude par le SGS, notamment primitif. Elles étaient plus fréquentes chez la femme, d’âge moyen de 70 ans. Elles survenaient dans un contexte de polypathologie.
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Vol 87 - N° S1
P. A253 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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