L’Ostéoporose Masculine (OpM) - 30/11/20
Résumé |
Introduction/Objectif |
Comparer OpM primitive (I) et secondaire (II) sur leurs profils, DMO, biologie, risques, évolutions et traitements (tt).
Patients et méthodes |
Quatre-vingt-quinze hommes répartis, pour moitiés en Op I, Op II, d’âge moyen 64 ans dont 50 % de+de 70 ans (I=II), 50 % diagnostiqués en - de 5 ans, 57 % de poids normal (I=II). La perte de taille diffère significativement - 5,6cm (I), -3cm (II). 78 % sont adressés par leur MG.
Résultats |
Neuf sur 10 des II n’ont qu’une étiologie : 33 % iatrogène (1/2 par corticoïdes) 26 % endocrinienne, 9/100 hypogonadisme et 30 % autre cause.
Les circonstances de découverte sont le tassement vertébral I>II 57 %/45 %, les autres fractures (F) 20 % I=II, la DMO 10 %, les rachialgies rarement.
Les antécédents personnels sont les tassements vx 71/59 %, les F périphériques rares, les familiaux sont absents 80 %, idem pour les F du col. Les facteurs de risque : alcool, tabac, café sont identiques pour Op I et II. La sédentarité prédomine dans l’Op II (43/31). Les DMO sont faites à 100 % pour l’Op I, à 80 % pour Op II. Les résultats avant/après tt (délai moyen 6 ans) pour OpM I au rachis −2,8/−2,1(significatif), au col −2/−1,7, pour OpM II au rachis −2,6/−1,9 (significatif), au col −2,1/−1,8. Le Frax a été calculé I : 5,9 %, II 7,9 %, le TBS aussi. Biologiquement, il ressort du bilan que la vit D est subnormale à 27ng/mL (I=II), le Fardellone est autour de 500mg, le CTX sérique moyen est 0,48. Quant aux tt : Op I et II sont traitées par Ca et Vit D (88/76 %), par BP oraux (68 %), tériparatide (25 %), dénosumab 0 %. Les étiologies secondaires sont traitées pour 41 %, chirurgicalement pour 20 %. Les risques de chutes sont présents 27/39 % (I/II) 50 % après 70 ans. Les causes sont neurologiques et locomotrices (20 % chacune) mais la qualité du quadriceps est correcte 9/10 et l’équilibre unipodal est bon 2/3.
Discussion |
Le Rh consacre une consultation dédiée à l’Op (87 %) où il interroge (8/10), explique (9/10), conseille (10/10) avec une approche hygiénodiététique excellente (97 %). Il est sensible aux risques de chutes mais les prévient peu (36 %), dans ce cas il préconise la canne (1/2). Il est attentif à la gestion et à l’observance des tt, la correction visuelle mais doit améliorer sa surveillance car les rdv et contrôles biologiques ne sont prescrits qu’une fois sur 2, la DMO 1 fois sur 3 : cependant l’Op II est mieux suivie sachant que le Rh adresse peu à l’endocrinologue (37 %). La tolérance aux tt est excellente (96 %) avec des effets secondaires rares (7 %) pour I et II. Les résultats cliniques et biologiques des tt sont très bons et les prescriptions du Rh se font dans le cadre des AMM.
Conclusion |
Cette étude portant sur l’OpM, riche en informations quant aux pratiques des Rh, met en évidence plusieurs différences entre I et II mais 2 significatives : la perte de taille et la densité lombaire avant et après tt.
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Vol 87 - N° S1
P. A226-A227 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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