Spondylodiscite infectieuse et endocardite infectieuse - 30/11/20

Résumé |
Introduction |
Le diagnostic d’endocardite infectieuse (EI) chez les patients atteints de spondylodiscite infectieuse (SPD) est souvent difficile. La fréquence de cette association n’est pas encore bien établie. Elle varie de 0,6 à 15 % [2 , 1 ]. L’objectif de notre travail était d’étudier la fréquence et les caractéristiques cliniques des patients atteints de SDP associée à une EI.
Matériels et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective incluant 72 patients atteints de SPD entre 2005 et 2019. Nous avons examiné les dossiers médicaux de ces patients. Le diagnostic d’endocardite était basé sur les données cliniques, biologiques et échographiques.
Résultats |
Une échographie cardiaque était réalisée dans 33,3 % des cas (n=24). Elle a montré des signes typiques d’endocardite infectieuse dans 8,3 % (n=6). Le sex-ratio était de 0,94 dans le groupe sans EI [G1] (n=66), et de 2 dans le groupe avec EI [G2] (n=6). L’âge moyen était de 56±15 ans dans G1 et 55±13 ans dans G2. L’immunodépression a été notée seulement dans G1 (13,9 %) (p=0,54). La vitesse moyenne de sédimentation des érythrocytes étaient respectivement de 63mm/h et 76mg/dL dans G1 et G2 (p=0,56) et le taux de protéine C-réactive de 70mm/h et 128mg/dL dans G1 et G2 (p=0,29). Les étiologies de la SPD dans G1 étaient : La tuberculose dans 42 % des cas (n=28), les germes banals dans 22,7 % des cas (n=15), brucella dans 16,6 % des cas (n=11) et candida dans 1,5 % des cas (n=1). Aucun germe n’a été identifié dans 16,6 % des cas (n=11). Parmi les patients de G2, 3 SPD étaient à germes banals. Les germes identifiés étaient : Streptococcus pyogenes (n=1), Staphylococcus epidermidis (n=1), Enterococcus faecalis (n=1). Un seul patient avait une SPD tuberculeuse, associée à une atteinte péricardique et une miliaire. Dans deux cas le germe n’as pas été identifié (p=0,33).
Dans G2, les germes ont été identifiés dans 3 cas : S. pyogenes (n=1), E. faecalis (n=1) et S. epidermidis (n=1). Un traitement antibiotique était prescrit dans tous les cas en fonction de l’étiologie de la spondylodiscite. La durée moyenne du traitement était de 9±5 mois. Le traitement chirurgical était nécessaire dans 3 des cas dans G1, et dans aucun cas dans G2. Au cours du suivi, un patient de G2 est décédé suite à un choc septique.
Conclusion |
L’association de l’EI à une SPD doit toujours être envisagée, même avec des résultats d’hémoculture négatifs. La détermination de l’association est très importante, car la mortalité dépend principalement de l’endocardite. Notre étude affirme l’importance de l’échocardiographie cardiaque chez les patients atteints de SPD.
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Vol 87 - N° S1
P. A218-A219 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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