L’abcès du psoas : quelle prise en charge dans un service de rhumatologie ? - 30/11/20

Résumé |
Introduction |
L’abcès du psoas (AP) est une pathologie rare, généralement secondaire à l’extension d’une infection intra/rétropéritonéale ou ostéoarticulaire. Son diagnostic est difficile du fait d’une symptomatologie trompeuse. La prise en charge n’est pas uniforme et varie selon l’étiologie.
Notre objectif est de déterminer les caractéristiques cliniques, paracliniques et évolutives des AP ainsi que les particularités de leur prise en charge.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective portant sur 16 observations d’AP colligées au service de rhumatologie de Sfax, durant la période allant du janvier 1996 au janvier 2020.
Résultats |
Neuf hommes et 7 femmes ont été inclus avec un âge moyen de 48 ans (25–76). Les modes de révélation étaient : une lombalgie (87,5 %), une fièvre (37,5 %), une boiterie (40 %) et une cruralgie avec psoitis (6 %). La localisation droite était la plus fréquente (10 cas). Un syndrome inflammatoire biologique était présent dans 76,4 % des cas. Une exploration par imagerie était indiquée chez tous les patients : TDM (3 patients), IRM (13 patients) ou les deux (2 patients). L’abcès était secondaire dans tous les cas : à une spondylodiscite infectieuse chez la majorité des patients (15 cas) et à un abcès appendiculaire chez 1 seul patient. Pour la spondylodiscite, elle était le plus fréquemment d’origine tuberculeuse (10 malades), d’origine brucellienne chez 4 malades et à germe banal chez 1 seul malade. Le traitement a reposé sur une antibiothérapie systémique adaptée selon les résultats de bactériologie. Le drainage des abcès a été effectué chez 8 patients : percutané (5 cas), scanno-guidé (2 cas), chirurgical (pour le cas d’abcès appendiculaire). L’évolution était favorable dans 14 cas. Un patient a présenté des récidives après ponction-drainage. Une patiente est décédée par un choc septique.
Conclusion |
L’AP est une pathologie à ne pas méconnaître. Les formes secondaires sont dominées par les étiologies digestives. Bien que les causes ostéoarticulaires sont rarement observées, la spondylodiscite (en particulier aux germes spécifiques) constitue la cause prédominante en rhumatologie.
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Vol 87 - N° S1
P. A218 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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