Brucellose ostéoarticulaire - expérience d’un service de rhumatologie : une série de 12 cas - 30/11/20

Résumé |
Introduction |
La brucellose est une anthropo-zoonose qui reste répandue dans plusieurs pays méditerranéens dont la Tunisie en particulier pour les sujets en contact avec les animaux ou leurs déjections. La localisation ostéoarticulaire est fréquente intéressant 20 à 40 % des cas. L’objectif de cette étude est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et paracliniques ainsi que les modalités évolutives des cas de brucellose ostéoarticulaire dans un service de rhumatologie.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective colligeant 12 patients suivis pour brucellose ostéoarticulaire dans un service de rhumatologie sur une période de 19 ans (2000–2019).
Résultats |
Dix hommes et 2 femmes ont été inclus. L’âge moyen était de 48,6 ans (17–76). L’origine rurale et le contact avec les animaux étaient présents chez tous les patients. Une consommation du lait cru était reportée chez 10 patients. Le mode de révélation était une rachialgie inflammatoire chez 9 patients et une fessialgie aiguë chez 2 patients. La fièvre, les signes généraux ainsi que le syndrome inflammatoire biologique étaient présents chez tous les cas. La localisation était une spondylodiscite chez 9 patients, une sacroiliite chez 2 patients et une arthrite du genou chez 1 patient. La confirmation bactériologique s’est basée sur la sérologie de Wright chez 11 cas, le sérodiagnostic Rose Bengale chez 6 cas et les hémocultures chez 1 seul cas. Tous les patients ont reçu une antibiothérapie adaptée (à base de rifampicine et de doxycycline) pendant une durée moyenne de 9 mois avec immobilisation. Une chirurgie était indiquée seulement pour le cas de mono-arthrite brucellienne (lavage articulaire+synovectomie). Trois patients ont gardé des lombalgies chroniques séquellaires. L’évolution était favorable sans séquelles pour le reste des malades.
Conclusion |
La localisation ostéoarticulaire de la brucellose est fréquente. Elle touche par ordre de fréquence le rachis, les sacro-iliaques puis les articulations périphériques. Cette pathologie doit être évoquée devant des signes articulaires chez des sujets à risque, issus d’une zone d’endémie.
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Vol 87 - N° S1
P. A217 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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