Comparaison des différentes méthodes de calcul des taux de répondeurs dans l’arthrose et analyse des facteurs associés à une bonne réponse dans un essai clinique randomisé contrôlé comparant deux acides hyaluroniques en mono-injection dans la gonarthrose - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
La pertinence de la présentation des résultats d’études cliniques, en particulier thérapeutiques, en termes de taux de patients répondeurs est désormais bien établie et couramment utilisée dans les essais dans les rhumatismes inflammatoires. À cet effet, il est nécessaire de disposer d’un critère de définition d’un patient répondeur valide et sensible. Dans l’arthrose, plusieurs définitions valides d’une réponse clinique existent : les critères OMERACT-OARSI, l’état de symptôme acceptable par le patient (PASS), l’amélioration clinique minimale importante (MCII en valeur absolue, ou en valeur relative [ %]) calculés pour la douleur (sur une échelle visuelle analogique [EVA]), la gêne fonctionnelle (évaluée par le Western Ontario and McMaster Universities Osteoarthritis Index [WOMAC] ou l’indice de Lequesne) ou l’évaluation globale de son état par le patient (PGA). La sensibilité de ces différentes définitions possibles d’un répondeur dans l’arthrose, en particulier la gonarthrose n’ont jamais été comparées.
Objectif |
Comparer la sensibilité des différentes définitions d’une réponse clinique dans la gonarthrose. Et analyse des facteurs cliniques associés à une bonne réponse à un traitement par mono-injection d’un acide hyaluronique intra-articulaire (AHIA)
Patients et méthodes |
Analyse post-hoc des taux de réponse clinique, par les critères suivants : OMERACT-OARSI, PASS douleur, PASS fonction, PASS PGA, MCII absolue, MCII relative pour la douleur, la fonction évaluée par le WOMAC et le Lequesne, et le PGA dans la population globale des patients gonarthrosiques symptomatiques recrutés pour un essai contrôlé randomisé (ECR), en aveugle ayant comparé une mono-injection d’un AHIA à 2 % non réticulé à l’Hylan G-F20 à 0,8 % sur 6 mois [1 ]. Les 280 patients des 2 groupes ont été réunis et analysés ensemble. PASS et MCII absolue et relative ont été calculés selon les valeurs définies par Tubach et al. [2 ], respectivement ≤40mm, ≥15mm, et ≥20 % sur des EVA ou scores normalisés à 0–100 pour la douleur, le WOMAC, le Lequesne et le PGA. Les pourcentages de patients répondeurs selon les 13 méthodes évaluées sont comparés. Les facteurs associés à une bonne réponse clinique selon ces méthodes de calcul ont été analysés par régression par étapes uni- puis multivariée par odd ratio (OR) (IC95 %).
Résultats |
Parmi les 13 critères de réponse comparés, les taux de répondeurs ont varié de 56 à 82 %. Les 3 critères de réponse les plus sensibles ont été la MCII relative douleur (82 %), le critère OMERACT-OARSI (81 %) et la MCII absolue douleur (80 %). Les taux de réponse aux 2 AHIA comparés sont élevés. Les facteurs cliniques initiaux associés, et éventuellement prédictifs d’une bonne réponse sont une douleur plus importante (1,05 [1,02 ; 1,08]), une durée plus courte d’évolution de la maladie (0,93 [0,88 ; 0,99]), une gonarthrose bilatérale (2,51 [1,11 ; 5,68]), un stade de Kellgren–Lawrence plus bas, et une meilleure PGA (0,95 [0,92 ; 0,98]).
Conclusion |
Il s’agit de la 1re comparaison des méthodes de définition de réponse clinique dans la gonarthrose. Les MCII douleur absolue et relative et les critères OMERACT-OARSI ont été les plus sensibles chez nos patients inclus dans un ECR d’AHIA. Une douleur plus forte, une durée plus courte de la maladie, un meilleur état global du patient, un stade radiologique moins avancé et une bilatéralité de la gonarthrose semblent ici associés à une meilleure réponse au traitement.
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Vol 87 - N° S1
P. A213-A214 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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