Étude pilote de corrélation d’un panel de biomarqueurs sériques avec l’activité du syndrome de Sjögren primaire, de la polyarthrite rhumatoïde et du lupus érythémateux systémique - 30/11/20

Résumé |
Introduction |
Le syndrome de Sjögren primaire (pSS), la polyarthrite rhumatoïde (PR) et le lupus érythémateux systémique (LES) sont les trois maladies auto-immunes (MAIs) les plus fréquentes. L’évaluation de l’activité de ces MAIs en pratique clinique est parfois complexe. Il existe donc un réel besoin de nouveaux biomarqueurs impliqués dans leur physiopathologie et reflétant leur activité. L’objectif de ce travail était d’identifier des biomarqueurs corrélés à l’activité du pSS selon le score ESSDAI, à l’activité de la PR selon le score DAS28-CRP, et à l’activité du LES selon le score SLEDAI.
Patients et méthodes |
Nous avons recruté prospectivement des patients suivis pour un pSS, une PR ou un LES au centre hospitalier universitaire de Montpellier. Les concentrations sériques de 63 biomarqueurs, impliqués dans les processus inflammatoires ou immunologiques, ont été mesurées pour chaque patient. Le kit Bio-Plex Pro™ Human Inflammation Panel 1, 37-Plex (BioRad) a été utilisé. Tous les tests ELISA ont d’abord été validés pour la reproductibilité et la sensibilité avant d’effectuer le dosage sérique des patients. Les tests de biomarqueurs ont été effectués en double pour chaque échantillon, selon les recommandations des fabricants. Le test de corrélation entre la concentration des biomarqueurs et les scores d’activité a été effectué à l’aide du test de corrélation de Spearman.
Résultats |
On observait une corrélation significative entre l’activité du pSS et les concentrations de sCD163 (r=−0,3386), sgp130 (r=−0,3792), MPIF-1/CCL23 (r=−0,3335) et SCYB16/CXCL16 (r=−0,3072). L’activité de la PR était significativement corrélée aux concentrations de TPS2 (r=−0,4239) et sTNF-R1 (r=−0,4443). L’activité du LES était significativement corrélée aux concentrations de BDNF (r=0,4954), SPARC (r=0,5435), GM-CSF(r=0,4631) et SDF1a+b/CXCL12 (r=0,4034).
Conclusion |
Nous avons donc identifié des biomarqueurs associés à l’activité du pSS, de la PR et du LES, qui pourraient être spécifiquement impliqués dans la physiopathologie de ces MAIs. Devant la divergence des données de la littérature, et le caractère novateur de certains biomarqueurs, des études complémentaires semblent nécessaires pour valider l’utilisation ces biomarqueurs en pratique clinique.
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Vol 87 - N° S1
P. A195 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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