Atteinte de la paroi thoracique antérieure chez les patients atteints de spondylarthrite - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
Quoique la paroi thoracique antérieure (PTA) soit fréquemment touchée au cours de la spondylarthrite (SpA), les caractéristiques cliniques et radiologiques de cette localisation sont peu décrites dans la littérature. L’objectif de cette étude était de décrire le profil clinique et radiologique de l’atteinte de la PTA au cours des SpA.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective portant sur 70 patients suivis pour une SpA entre 2006 et 2019 au service de rhumatologie de l’institut Kassab et présentant une atteinte de la PTA.
Résultats |
Il s’agissait de 46 femmes et 24 hommes avec un âge moyen de 44,2±13 ans. La durée d’évolution moyenne était de 54±24 mois. L’atteinte de la PTA était symptomatique dans seulement 15,7 % des cas et découverte fortuitement à imagerie pour le reste. Elle touchait l’articulation sternoclaviculaire dans 40 % des cas, l’articulation manubriosternale dans 82,9 % des cas et l’articulation costoclaviculaire dans 10 % des cas. La forme de la SpA était : une SpA axiale radiographique (n=61), un rhumatisme psoriasique (n=5), un SAPHO (n=3) et un rhumatisme des entérocolopathique (n=1). Une douleur de la PTA a été rapportée par 14,2 % des patients (n=10). Un syndrome inflammatoire biologique était associé chez 28,6 % des patients (n=20). Le Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index (BASDAI) était de 4,2±2 en moyenne et 56,7 % des patients avaient une maladie active (BASDAI≥4). Le Bath Ankylosing Spondylitis Functional Index (BASFI) moyen était de 3,8±2,4. Les traitements concomitants étaient : les anti-inflammatoires non stéroïdiens (80 %), le méthotrexate (14,3 %), les anti-TNF alpha (5,7 %) et la salazopyrine (4,3 %). Les radiographies standards avaient révélé une hypertrophie claviculaire dans un cas et des irrégularités de l’espace articulaire dans un autre cas. Ils étaient normaux pour le reste. Des lésions structurales ont été objectivées à la tomodensitométrie (TDM) chez 88,6 % des patients (n=62). Elle avait révélé des érosions (n=50), une condensation osseuse sous-chondrale (n=17), des géodes (n=2), une ankylose articulaire (n=8), un enthésophyte (n=5), un rétrécissement de l’espace articulaire (n=3), un épaississement synoviale (n=2), une hyperostose (n=2) et des érosions du bord inférieur de la clavicule (n=2). L’imagerie par résonance magnétique (IRM), réalisée chez 18 patients, avait révélé des lésions de type inflammatoire à type d’œdème osseux (n=14), une synovite (n=2) et un rehaussement au gadolinium (n=8).
Conclusion |
L’atteinte de la PTA chez nos patients était peu symptomatique et découverte à l’imagerie. Elle était plus fréquente au cours des formes actives et à localisation axiale.
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Vol 87 - N° S1
P. A179-A180 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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