Facteurs associés à l’arrêt du golimumab dans la spondyloarthrite axiale : analyse post-hoc de l’étude observationnelle GO-PRACTICE - 30/11/20

Résumé |
Introduction |
Le golimumab (GLM) est l’anti-TNFα le plus récent indiqué dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR), du rhumatisme psoriasique (RP) et de la spondyloarthrite axiale (axSpA). GO-PRACTICE est une étude post-inscription réalisée à la demande de la Haute Autorité de santé, pour la réévaluation du GLM en pratique courante.
Patients et méthodes |
L’objectif principal de l’étude GO-PRACTICE (observationnelle, prospective et multicentrique) était d’évaluer le maintien du GLM 2 ans après la prescription initiale. Ont été inclus de façon consécutive des patients adultes atteints de PR, RP et axSpA, ayant eu une prescription initiale de GLM. Les patients ont été suivis pendant 2 ans. Les données ont été recueillies à l’inclusion, à 1 ans et à 2 ans. Les caractéristiques sociodémographiques et les antécédents médicaux ont été recueillis à l’inclusion. Ce travail porte sur une évaluation post-hoc des facteurs explicatifs de l’arrêt du GLM chez les patients atteints d’axSpA. Le maintien (délai jusqu’à arrêt) a été estimé avec la méthode de Kaplan–Meier. Le modèle de Cox a été utilisé pour l’évaluation des facteurs associés au maintien du GLM. Certaines caractéristiques des patients ont été considérés en tant que facteurs explicatifs potentiels pour des modèles univariés, ceux associés à un p<0,20 étant sélectionnés pour l’analyse multivariée. Le seuil de signification a été fixé à p<0,05.
Résultats |
Les patients atteints d’une axSpA (n=478, 55 % de femmes, âge moyen de 43 ans) ont été inclus entre janvier 2015 et mars 2016. À l’inclusion, 61 % (n=291) étaient naïfs de biothérapie (BN). Le temps médian en années depuis le diagnostic de l’axSpA était de 1,7 (étendue 0–45,1) et de 6,9 (étendue 0,2–51,8) respectivement chez les patients BN et non-BN (p<0,001) ; 97 % des patients ont reçu une prescription de GLM 50mg une fois par mois et les traitements concomitants comprenaient les csDMARDs (34 %), les corticoïdes (17 %) et les AINS/analgésiques (90 %). Le taux de maintien du GLM à 2 ans était de 52,6 % (59,2 % chez les patients BN et 42,7 % chez les patients non-BN ; Logrank p<0,01). L’analyse multivariée (Tableau 1) a montré que le sexe féminin et un traitement antérieur par biothérapie étaient des facteurs de risque pour un arrêt du GLM avant 2 ans. Parmi d’autres variables analysées en univariée, l’âge du patient, la durée de la maladie, ainsi que la présence de certaines manifestations extra-articulaires (MICI, uvéite, psoriasis) n’étaient pas associés à l’arrêt du GLM dans l’analyse multivariée.
Conclusion |
Le maintien du GLM à 2 ans était de 52,6 % dans l’axSpA. Les femmes et les patients traités antérieurement par biothérapie étaient plus à risque d’un arrêt prématuré du GLM.
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Vol 87 - N° S1
P. A177-A178 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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