Le genre, l’âge ou la sous-population influencent-ils le maintien de la rémission clinique dans la spondyloarthrite axiale après une réduction de la dose de certolizumab pegol? - 30/11/20

Résumé |
Introduction |
Les études antérieures ont montré que l’arrêt des inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (anti-TNF) chez les patients atteints de spondyloarthrite axiale (axSpA) ayant obtenu une rémission persistante conduit souvent à une rechute [1 ]. Toutefois, aucune étude n’a formellement testé les stratégies de réduction de la dose de l’anti-TNF dans une large population axSpA ni évalué le risque de rechute après une réduction de la dose ou l’arrêt du traitement par l’anti-TNF. L’étude C-OPTIMISE a évalué le pourcentage de patients sans poussée après soit la poursuite du traitement par l’anti-TNF, soit la réduction de la dose ou l’arrêt du traitement chez des adultes atteints d’axSpA précoce traités par certolizumab pegol (CZP). Nous analysons ici si les réponses après réduction de la dose ont été comparables chez les patients stratifiés en fonction de la sous-population d’axSpA, du genre et de l’âge.
Patients et méthodes |
C-OPTIMISE (NCT02505542) était une étude de phase IIIb, multicentrique, en 2 parties, conduite chez des adultes atteints d’axSpA active précoce (stratifiés selon que l’axSpA était radiographique [r] ou non-radiographique [nr]). Les patients ont reçu CZP 200mg toutes les 2 semaines (Q2S; dose de charge 400mg aux semaines 0, 2 et 4) pendant la période d’induction en ouvert. À la semaine 48, les patients en rémission persistante (score d’activité de la spondylarthrite [ASDAS]<1,3 à la semaine 32 ou 36 et à la semaine 48) ont été randomisés en 3 groupes: dose d’entretien complète en double aveugle (CZP 200mg Q2S); versus dose d’entretien réduite (CZP 200mg toutes les 4 semaines [Q4S]); et versus un placebo (PBO) pendant 48 semaines supplémentaires (période d’entretien). Le critère principal d’évaluation était le pourcentage de patients sans poussée (score ASDAS≥2,1 lors de deux visites consécutives ou score ASDAS>3,5 à n’importe quel temps d’évaluation) au cours des semaines 48 à 96.
Résultats |
Au cours de la période d’induction de 48 semaines, 43,9 % des patients (323/736) ont atteint un état de rémission persistante et 313 patients ont été inclus dans la période d’entretien de 48 semaines (r/nr-axSpA: 168/145 patients; hommes/femmes: 247/66 patients; âge≤32/>32 ans: 165/148 patients). Au cours de la période d’entretien, les réponses chez les patients r-axSpA et nr-axSpA ont été comparables entre les trois bras randomisés; 83,9 % des patients r-axSpA et 83,3 % des patients nr-axSpA recevant la dose d’entretien complète de CZP n’ont pas eu de poussée et, dans le bras traité par la dose d’entretien réduite, 82,1 % des patients r-axSpA et 75,5 % des patients nr-axSpA n’ont pas eu de poussée. Dans le groupe PBO, ces pourcentages ont diminué respectivement de 17,9 % et 22,9 %. Des réponses similaires ont été observées chez les patients stratifiés en fonction du genre ou de l’âge, des pourcentages substantiellement plus élevés de patients randomisés pour recevoir la dose d’entretien complète ou réduite de CZP restant indemnes de poussée versus PBO dans tous les sous-groupes (Fig. 1).
Conclusion |
Les résultats de C-OPTIMISE indiquent qu’une dose d’entretien réduite convient pour les patients atteints d’axSpA qui obtiennent une rémission persistante après 1 an de traitement par CZP, quelle que soit la sous-population d’axSpA, le genre ou l’âge. L’arrêt complet du traitement n’est pas recommandé en raison du risque élevé de poussée.
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Vol 87 - N° S1
P. A170-A171 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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