L’impact de la dépression sur la réponse aux biothérapies dans les rhumatismes inflammatoires chroniques - 30/11/20

Résumé |
Introduction |
La dépression représente une comorbidité fréquente au cours des rhumatismes inflammatoires chroniques. Elle s’accompagne souvent d’un niveau élevé d’activité de la maladie chez les patients rhumatisants, et peut donc fausser ou interférer dans l’évaluation de la réponse au biologique.
Matériels et méthodes |
Au total, 418 patients ont été inclus remplissant les critères ACR pour les PR et ASAS 2010 pour les SPA. Ils sont tous sous traitement biologique. Le diagnostic de la dépression était recherché lors de l’inclusion et lors de la visite à 6 mois.
On a reparti les patients en 2 groupes, selon la réponse au biologique à 12 mois. Le critère de jugement principal était le DAS28 VS dans la PR et l’ASDAS CRP dans les SPA. Aussi, des critères secondaires ont été évalués (EVA fatigue, EVA Heath, EVA rendement professionnel, EVA douleur, EVA qualité de vie). Une réponse favorable était jugée par un niveau d’activité faible (LDA) ou une rémission. Une analyse descriptive et analytique de la population a été réalisée par un logiciel SPSS version 13.
Résultats |
Au total, 418 patients ont été inclus, 53,6 % avaient une PR et 46,4 % des SPA ; 63,9 % des femmes. L’âge moyen était de 46,44 ans±13,7. La durée d’évolution du RIC était de 681,79 semaines. IMC moyen était 26,3kg/m2. La prévalence de la dépression dans les 6 premiers mois de l’inclusion était de 4,8 % (20 patients, 13 patients avaient une PR et 7 patients une SPA). Parmi les patients, 81,1 % avaient maintenu le même traitement biologique à un an. Selon le critère de jugement principal, 61,1 % des patients avaient une réponse favorable au traitement biologique. Parmi les patients ayant une dépression, 44,44 % avaient une réponse favorable contre 55,55 % non répondeur. L’analyse bivariée n’a pas trouvé une relation statistiquement significative entre la réponse au traitement biologique et la présence de la dépression (p=0,12).
Conclusion |
La dépression a une prévalence élevée dans les RIC, son dépistage doit être systématique surtout chez les femmes. Par contre, son impact sur la réponse au traitement reste toujours discuter.
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Vol 87 - N° S1
P. A151 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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