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Le retentissement fonctionnel de la polyarthrite rhumatoïde est-il amélioré après une première rotation des biothérapies ? - 30/11/20

Doi : 10.1016/j.rhum.2020.10.225 
H. Ben Abla 1, , H. Moalla 2, S. Boussaid 3, S. Rekik 4, S. Jammeli 5, H. Sahli 3, E. Cheour 3, M. Elleuch 3
1 Rhumatologie, AP–HP, Créteil, France 
2 Nutrition, institut national Zouhair Kallel de nutrition et de technologie alimentaire, Tunis, Tunisie 
3 Rhumatologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie 
4 Rhumatologie, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie 
5 Rhumatologie, hôpital Mohamed-Taher-Maamouri, Nabeul, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Par son potentiel destructeur et son évolution par poussée la polyarthrite rhumatoïde se présente comme un rhumatisme inflammatoire avec un haut risque fonctionnel. Ce volet pronostique important est à l’origine du traitement précoce et de la nécessité du contrôle régulier par le rhumatologue.

Depuis l’avènement des traitements biologiques nous avons pu constater une amélioration des indicateurs des paramètres fonctionnels, mais après un échec échappement ou intolérance à un biologique comment évoluerait ces paramètres suite à une rotation ?

Patients et méthodes

Nous avons recensé trente patients du service de rhumatologie La Rabta de Tunis présentant une polyarthrite rhumatoïde retenue suivant les critères ACR-EULAR et ayant eu au moins une rotation entre 2 traitements biologique.

Nous avons retenu comme paramètres pour évaluer la fonction : le Health Assessment Questionnaire (HAQ) et l’échelle visuelle analogique (EVA) de la douleur ressentie par le patient, ils ont été évaluée avant le switch (M0) et aux consultations de suivi au 3e, 6e et 12e mois.

L’effet du switch sur le retentissement fonctionnel de la polyarthrite rhumatoïde s’est effectué par une étude analytique avec des comparaisons de plusieurs (>2) moyennes sur séries appariées qui ont été effectuées par le test non paramétrique de Friedman, au seuil de 0,05.

En cas de différences significatives entre les moments M0, M3, M6 et M12, les comparaisons de 2 moyennes sur séries appariées ont été effectuées par le test non paramétrique de Wilcoxon pour séries appariées, au seuil de 0,05/nombre de comparaisons, soit 0,05/3=0,017.

Résultats

Trente patients présentant une polyarthrite rhumatoïde dont la moyenne d’âge est de 47,2 et la répartition selon le sexe est de 3 femmes pour un homme

La moyenne de l’échelle visuelle analogique de la douleur sur 100 était de 59,375 avant la rotation 59,4 après 3 mois 34,58 à 6 mois et 15 à 1 an ; la différence n’était pas significative à 3 mois p=0,968 mais elle l’est devenue à 6 mois p=0,000 elle est maintenue significative à 1 an avec p=0,000.

Le Health Assessment Questionnaire (HAQ) moyen était de 1,84083 avant le switch de 2,13542 à 3 mois du switch de 1,21875 à 6 mois et de 0,63417 à un an, l’étude analytique ne met en évidence une différence significative à 3 mois avec p=0,275 mais une significativité à 6 mois p=0,000 et à 1 an p=0,000.

Conclusion

À la lumière de notre étude, l’effet du switch de traitement biologique après échec ou intolérance semble être bénéfique pour l’amélioration du pronostic fonctionnel de la polyarthrite rhumatoïde, mais assez retardé d’où tout l’intérêt de monitorer les traitements symptomatiques (antalgique/corticoïdes) et les Cs DMARDS associés dans l’attente de l’amélioration fonctionnelle.

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Vol 87 - N° S1

P. A130 - décembre 2020 Retour au numéro
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