Impact de l’obtention d’un objectif de rémission ou de faible activité de la maladie sur la sévérité des PR à 10 ans de suivi: à propos de la cohorte ESPOIR - 30/11/20

Résumé |
Introduction |
Le but du traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR) est d’atteindre la rémission ou au moins la faible activité de la maladie (LDA). Le but de l’étude est de comparer les patients en rémission prolongée aux patients en bas niveau d’activité prolongée sur l’évolution structurale, le handicap fonctionnel et le risque de recours à la chirurgie orthopédique spécifique de la PR à 10 ans.
Patients et méthodes |
Patients: 813 patients avec arthrite récente, naïfs de corticothérapie et traitements de fond ont été inclus dans la cohorte ESPOIR. Nous avons analysé les données des patients ayant remplis les caractéristiques ACR/EULAR 2010 pour la PR avec des score d’activité disponibles sur au moins 6 visites sur 11 (n=523 pour le SDAI et n=527 pour le DAS28).
Données analysées: la rémission a été définie par SDAI ≤3,3 ou DAS28<2,6 et LDA par 3,3<SDAI ≤11 ou 2,6 ≤DAS28 ≤3,2. Les radiographies ont été centralisées et lues par un seul médecin utilisant le Score de Sharp modifié par Van der Heijde (mTSS) à l’inclusion et tous les ans sur 10 ans. Le Health Assessment Questionnaires (HAQ) a été obtenu à chaque visite. Les chirurgies orthopédiques spécifiques de PR ont été recueillies sur 10 ans.
Analyses: les patients ont été classés en 3 groupes selon leur SDAI sur la majorité de leurs visites de 1 an à 10 ans à savoir groupe 1: patients avec un SDAI en rémission, groupe 2: patients avec un SDAI en LDA et groupe 3: patients avec un score d’activité en activité modérée ou élevée. Les patients avec un score d’activité trop instable sur le suivi ont été exclus. Un modèle mixte à processus latent incluant la variable SDAI pour chaque groupe a été utilisé pour étudier l’impact du SDAI dans le suivi sur la progression du mTSS et l’évolution du HAQ sur les 10 ans de suivi. Un modèle de Cox proportionnel a été utilisé pour étudier l’impact du SDAI dans le suivi sur le risque de chirurgies orthopédiques spécifiques de PR. Les modèles ont inclus des covariables comme l’âge, le sexe, la durée d’évolution avant le diagnostic, le centre, les érosions au diagnostic, la présence ou non et le titre d’ACPA, le tabac, l’utilisation de DMARDs, la durée sous DMARDs, l’utilisation d’une biothérapie ou de corticothérapie et la dose cumulée en corticoïdes. La comparaison entre les groupes en rémission et LDA pour les 3 objectifs a été obtenue sur 10 ans en utilisant un modèle multivarié. Les analyses ont été répétées en utilisant le DAS 28.
Résultats |
Après classification des patients, le groupe 1 inclut 48 patients en rémission (9,2 %) et le groupe 2 inclut 135 patients en LDA (25,8 %) selon le SDAI alors le groupe 1 inclut 79 patients (14,9 %) et le groupe 2 inclut 53 patients (10,1 %) en LDA selon le DAS28. Les patients en rémission prolongée selon le SDAI avaient moins de progression radiographique à 10 ans en comparaison avec les patients en LDA (p=0,0014) et un score HAQ à 10 ans abaissé en comparaison avec les patients en LDA (p<0,0001). Après 10 ans de suivi, seulement 53 patients ont eu des chirurgies orthopédiques spécifiques de PR (10 %) parmi lesquels seulement 3 dans le groupe 1 et 14 dans le groupe 2 selon le SDAI sans différence significative (p=0,14). En utilisant le DAS 28, nous avons identifié une plus faible progression radiographique (p=0,02) et un HAQ plus faible (p=0,008) pour les patients en rémission prolongée comparativement aux patients en LDA sans différence en termes de recours à des chirurgies orthopédiques spécifiques de PR.
Conclusion |
Les patients en rémission SDAI ou DAS28 prolongée plutôt qu’en LDA ont une plus faible progression radiographique et un meilleur impact fonctionnel à 10 ans.
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Vol 87 - N° S1
P. A115-A116 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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