Évaluation du risque cardiovasculaire au cours de la polyarthrite rhumatoïde - 30/11/20

Résumé |
Introduction |
La polyarthrite rhumatoïde (PR), actuellement reconnue comme un facteur de risque cardiovasculaire (FRCV) proprement dit, peut s’associer aux autres FRCV traditionnels. Ceci est responsable d’une augmentation de la morbidité et de la mortalité. L’objectif de ce travail était d’évaluer le risque de survenue d’évènements cardiovasculaires au cours de la PR.
Patients et méthodes |
Une étude rétrospective transversale a été menée de 2007 à 2020 colligeant les dossiers de patients atteints de PR répondant aux critères de l’ACR/EULAR 2010. La présence des FRCV suivants a été recherchée : tabagisme, obésité, hypertension artérielle (HTA), diabète type 2 (DT2), dyslipidémie et hyperuricémie. L’évaluation du risque absolu de survenue d’accidents cardiovasculaires à 10 ans a été réalisée par l’équation SCORE.
Résultats |
Il s’agissait de 85 patients dont 28 hommes et 57 femmes. L’âge moyen était de 58,3±18,8 ans [33–79]. L’indice de masse corporelle moyen était de 28,5±6,3kg/m2. L’âge moyen au début de la maladie était de 43,8±12,3 ans [19–69]. La durée moyenne d’évolution de la PR était de 8±2,4 ans. La CRP moyenne était de 12,7±4mg/L. Le DAS28 moyen était de 4,4±1,5. La corticothérapie était prescrite chez 63 % des patients avec une dose moyenne de 7mg/jour et une durée moyenne de 18 mois. Aucun des patients ne pratiquait une activité sportive régulière.
Quarante et un patients (48 %) avaient au moins un FRCV associé à leur PR. Les FRCV les plus fréquemment retrouvés étaient : le surpoids 38 %, l’HTA 29,8 %, le DT2 23,6 %, la dyslipidémie 17 %, le tabagisme 12 %, l’obésité 8 %, et l’hyperuricémie 7,3 %.
L’évaluation du risque d’accident cardiovasculaire à 10 ans selon l’équation SCORE était la suivante : 23 % avaient un risque<1 %, 17 % avaient un risque de 1 %, 19 % avaient un risque de 2 %, 11 % avaient un risque entre 3 et 4 % et aucun patient n’avait un risque>5 %.
Conclusion |
La PR peut augmenter la mortalité précoce des patients. Ce risque est d’autant plus majoré, que d’autres FRCV sont associés à la PR. D’où la nécessité d’une évaluation systématique du risque cardiovasculaire chez tout patient atteint de PR.
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Vol 87 - N° S1
P. A107 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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