Nous avons comparé trois types d'ostéosynthèse des fractures de l'humérus proximal sur un modèle de fracture à quatre fragments, la plaque vissée (P), l'association broches de Kirschner et ostéosuture des tubérosités (K) et un implant original, le bilboquet (Stryker^®) (B) composé d'une agrafe et d'une tige. Devant la difficulté de disposer d'humérus frais, nous nous sommes tournés vers des pièces anatomiques conservées après avoir montré lors d'une étude préliminaire la faible influence de notre méthode de conservation à base de formol. Les différents montages ont été testés en compression. La valeur limite de résistance était notée ainsi que la pente de déplacement en fonction de la charge jusqu'à cette limite. Nous avons parallèlement analysé par enregistrement vidéo les déplacements des différents fragments selon quatre composantes (glissement, latéralisation et bascule de la tête, ouverture des tubérosités) afin de mettre en évidence les points faibles des différents montages.

K était plus déformable (p < 0,001) que P et B (pente moyenne en mm/100N à 0,67 pour K, 0,42 pour P et 0,43 pour B). La résistance limite différait mais de façon non significative (valeurs moyennes en Newton à 1223 pour K, 1601 pour P et 1721 pour B). Pour les trois techniques, il existait une corrélation significative entre les pentes et la densité minérale osseuse. L'analyse vidéo a montré que P s'opposait mieux au déplacement latéral de la tête et à l'ouverture des tubérosités, la résistance au glissement et à la bascule semblant être améliorables par une position plus divergente des vis ou une modification de la plaque (mini canon). B s'opposait mieux au glissement et à la bascule de la tête mais présentait un risque d'effraction articulaire de l'agrafe, par défaut de résistance au déplacement latéral de la calotte, qui pourrait être limité par une modification de la forme ou de la position des dents de l'agrafe. K était certes le moins performant mais nous pensons qu'une technique centro-médullaire permettant un appui cortical interne serait plus intéressante.

We have compared three systems for osteosynthesis of proximal humeral fractures on a four-fragment fracture model: Plate with tuberosity screwing (P), Kirschner wires with bone sutures (K) and an original implant, the "bilboquet" (Stryker^®) (B), composed of a hook for the head supported on a diaphyseal stem.

Because of the unavailability of fresh human material, we have turned to embalmed bones after having shown, on cancellous femoral head bone, the little influence of our method Vs freezing conservation. Settings were tested in compression. We measured their mechanical resistance judged on the ultimate strength and on the slope (displacement/load), to this limit. We similarly analyzed by video recording displacement of the different fragments according to four components (head slipping, its lateral displacement, its see-saw and the separation of tuberosities), to show the weak points of the three systems.

K was more deformable (p < 0.001) that P and B (average slopes in mm/100N to 0.67 for K, 0.42 for P and 0.43 for B). The ultimate strength differed but not significantly (average values in Newton to 1223 for K, 1601 for P and 1721 for B). We also showed for the three techniques, the significant correlation between slopes and bony densities. Video analysis showed that P opposed lateral displacement of the head and separation of tuberosities better, the resistance to slipping and see-saw seems to be improvable by greater divergence of screws or a modification of the plate (mini canon). B opposed slipping and see-saw better but its weak point was the risk of articular break-in of the hook, by defect of resistance to lateral displacement, that for us could be limited by a less peripheral position of teeth or a modification of their form. K is indeed the least effective of the four components but we think that it would be improvable by using, for example, a centro-medullary technique, allowing an internal cortical support.