Attentes des dermatologues vis-à-vis de la télémédecine, à la lumière de la crise sanitaire liée à la COVID-19 - 26/11/20
et
TELDES Télé-Dermatologie e-Santé
Résumé |
Introduction |
Depuis le confinement et la mise à pas forcée des dermatologues à la télémédecine via surtout la téléconsultation (TLC), ces derniers se sont intéressés à la télédermatologie (TD) et ont eu une expérience de cette dernière. Le groupe TELDES de la SFD a voulu connaître les besoins et attentes des dermatologues vis-à-vis de la TD.
Matériel et méthodes |
Questionnaire envoyé par mail aux inscrits des listes de diffusion de la FFFCEDV et SFD. Réponses recueillies du 27 avril au 14 juin 2020. Les variables qualitatives étaient exprimées en %.
Résultats |
Cinq cent soixante-cinq réponses.
Pour la TLC, les dermatologues ont principalement utilisé les plateformes privées (Doctolib® 45 %, les autres<10 %), et les plateformes régionales (21 %), certains uniquement le téléphone±envoi de photographies par mail (2 %). Le niveau de satisfaction moyen était de 3,2/5. Les points appréciés étaient la simplicité de mise en place, la facilité du paiement, l’ergonomie, l’échange sécurisé de documents et d’ordonnances, la réactivité du support. Les points négatifs étaient les difficultés de connexion, les problèmes techniques, l’absence de lien avec le logiciel métier, le tarif, les difficultés de paiement, l’absence de formation. La qualité de l’image était souvent médiocre/insuffisante mais pouvait être améliorée par l’envoi de photographies. C’était souvent une solution de dépannage en temps d’épidémie/confinement.
Concernant le remboursement, les conditions habituelles (hors période de crise) étaient un frein pour 51 %. La rémunération moyenne estimée raisonnable était : 44€ pour la TLC (348 réponses), 41€ pour la TLX (366 réponses).
Cinquante pour cent n’avaient pas eu de formation. La principale formation était technique via le fournisseur de plateforme de télémédecine (31 %). Les formations de la SFD, la FFFEDV, et le SNDV avaient été suivies par<10 % respectivement et<1 % avaient eu une formation universitaire.
Quarante-cinq pour cent pourraient envisager la TD respectivement en cas de maladie ou handicap, 32 % à la retraite.
Quatre cent neuf ont exprimé leur intérêt quant au développement d’outils de e-santé : objets connectés 73 %, outils d’intelligence artificielle pour l’aide au diagnostic 47 %, applications pour le suivi des patients 46 %.
Discussion |
Cette expérience de la TD, parfois la première, notamment pour la TLC, a permis à chacun de mieux en appréhender les avantages et inconvénients, ainsi que les usages pertinents.
La plupart restent attachés à l’examen présentiel.
La formation est particulièrement manquante.
Les attentes des dermatologues sont liées à : l’ergonomie de l’outil, le temps pris par l’acte, la formation, l’accompagnement, les aspects financiers (coût de l’abonnement, paiement électronique, tarif du remboursement) et les conditions du remboursement. Les tarifs semblent insuffisants pour une majorité des sondés ; la TLC et la TLX n’étant sur ce point quasiment pas différentiées. Améliorer ces aspects permettrait un usage plus large.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : COVID-19, Téléconsultation, Télédermatologie, Télé-expertise
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A191-A192 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.