Évaluation de l'état nutritionnel chez l'adulte - 18/11/20
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Chez l'adulte, la dénutrition est un problème majeur de santé publique, concernant en France 2 millions de personnes et 30 % des patients hospitalisés. Elle peut être définie comme un état résultant d'un déficit d'apports par rapport aux besoins protéinoénergétiques, aboutissant à une altération de la composition corporelle qui a des conséquences cliniques pour l'organisme. Néanmoins, le dépistage de la dénutrition reste insuffisant principalement du fait de difficultés d'organisation et du manque d'unités transversales de nutrition dans les établissements de santé. Dans l'optique d'un meilleur dépistage, il est nécessaire d'identifier les situations à risque de dénutrition, de rechercher les critères utiles au diagnostic de la dénutrition, et savoir identifier ses complications. Les nouvelles recommandations internationales (Global Leadership Initiative on Malnutrition [GLIM]) et nationales (Haute Autorité de santé [HAS] 2019) proposent une évaluation nutritionnelle avant tout clinique : la mesure du poids et de la taille, le calcul de l'indice de masse corporelle, la recherche d'une perte de poids en 1 ou 6 mois, la mesure de la masse musculaire par évaluation de la composition corporelle (critères phénotypiques) et évaluation semi-quantitative de la prise alimentaire, maladie aiguë ou chronique, et recherche d'un syndrome inflammatoire (critères étiologiques). L'albuminémie doit être considérée comme marqueur d'inflammation ou de sévérité de la dénutrition. L'évaluation des capacités fonctionnelles s'intègre au diagnostic de la sarcopénie, forme de dénutrition du sujet âgé de 70 ans et plus. Parmi les scores composites, seul le Mini Nutritional Assessment semble utile à la pratique, chez le sujet âgé de 70 ans et plus. Il existe des spécificités de l'évaluation nutritionnelle en fonction de la situation clinique : personnes âgées, oncologie, périopératoire, réanimation, notamment. Chez les patients hospitalisés, il est nécessaire d'organiser le dépistage systématique de la dénutrition en impliquant l'ensemble des équipes médicosoignantes. Ensuite, à l'hôpital ou en ambulatoire, la prise en charge de la dénutrition doit s'organiser dans le cadre d'un parcours de soins standardisé, multidisciplinaire, impliquant médecins, paramédicaux, professionnels médicosociaux, etc., qui se coordonnent afin de permettre une prise en charge thérapeutique et un suivi adéquat. La décision du soin nutritionnel (allant de la complémentation nutritionnelle orale à la nutrition artificielle, de préférence entérale de première intention) dépend de la sévérité de la dénutrition, de la prise alimentaire, et de la présence de critères de gravité ou de complications.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Dénutrition, Risque nutritionnel, Composition corporelle, Nutrition artificielle, Unité transversale de nutrition, Évaluation de la prise alimentaire
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