Influence des groupes sanguins ABO sur la survenue de la pré-éclampsie et des formes compliquées - 10/11/20
Résumé |
Objectif |
Le groupe sanguin O est associé à un moindre risque de thrombose veineuse et embolie pulmonaire. Le but de cette étude était d’évaluer l’influence des phénotypes ABO sur la survenue de la pré-éclampsie et des formes compliquées.
Méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective de type cas-témoins sur une période de 8 ans. Les données de la population d’étude étaient extraites d’un registre qui incluait de manière prospective 20171 grossesses suivies à l’hôpital de la mère et de l’enfant de Limoges. Les femmes étaient séparées en deux groupes en fonction de la présence ou non de manifestations de pré-éclampsie et des formes compliquées. Un appariement individuel de deux témoins pour un cas a été réalisé en fonction de l’âge, de la parité, de l’indice de masse corporelle et de l’année d’accouchement. La prévalence des différents groupes sanguins a été mise en relation avec la survenue des complications.
Résultats |
La population d’étude était constituée de 759 femmes (253 cas et 506 témoins). Pour les prévalences, aucune différence significative n’a été observée entre les femmes ayant une pré-éclampsie et les témoins concernant les groupes non O tous confondus (57,5 % vs 62,6 %, p=0,19), le groupe A (39,9 % vs 44,1 %, p=0,29), le groupe B (13,8 % vs 15,4 %, p=0,57), le groupe AB (3,7 % vs 3,1 %, p=0,64) et le groupe O (37,4 % vs 42,5 %, p=0,19). Le groupe O n’était pas associé à un moindre risque d’événement (OR : 0,81 ; IC95 % : 0,57-1,04). L’analyse restreinte aux femmes ayant une pré-éclampsie sévère ne mettait pas en évidence de différence significative de répartition entre les témoins et les cas tant pour les groupes non O tous confondus (57,5 % vs 66,3 %, p=0,09) que pour les groupes O (42,5 % vs 33,6 %, p=0,09). Les prévalences des groupes ont été comparées avec celles de la population générale française (67 186 638 sujets), il n’était pas noté de différences en dehors de celles du groupe B qui étaient plus élevées dans l’étude que ce soit pour les cas (15,4 % vs 10 %, p=0,004) que pour les témoins (13,8 % vs 10 %, p=0,004).
Conclusion |
Dans cette étude, il n’est pas mis en évidence de relation entre les phénotypes ABO et la survenue de la pré-éclampsie et de ses formes compliquées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Phénotypes ABO, Pré-éclampsie
Plan
Vol 45 - N° S2
P. S120 - novembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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