Maladie thromboembolique veineuse et thrombophilies héréditaires ou acquises : données du registre REMOTEV - 10/11/20
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Résumé |
Objectifs |
La présence d’une anomalie congénitale ou acquise de la coagulation peut augmenter le risque de survenue d’un premier épisode de maladie thromboembolique veineuse (MTEV) ou de récidive. L’intérêt d’une recherche systématique est limité, compte tenu du risque thrombotique variable selon le type d’anomalie. Ce travail a évalué la fréquence des thrombophilies au sein d’une population de MTEV en soins courants et le risque de complication à 6 mois.
Matériel et méthode |
Il s’agit d’une étude monocentrique, observationnelle, en soins courants. Du 23/10/2013 au 01/11/2018, 1495 patients consécutifs étaient éligibles à l’inclusion dans le registre prospectif, REMOTEV ; après élimination des refus de participation, perdus de vue et des patients porteurs d’un cancer actif, 1137 patients ont été retenus pour l’analyse actuelle. Les résultats des différents paramètres retenus dans le cadre du bilan de thrombophilie standard (protéinesC, S, antithrombine (AT), mutation des facteurs II et V Leiden, syndrome des antiphospholipides (SAPL)) ou étendu (standard+dosage du FVIII, homocystéine, mutation MTHFR, mutation V617F du gène JAK2) ont été colligés afin de déterminer leur incidence. Les récidives thromboemboliques, les complications hémorragiques majeures (selon la classification ISTH) et les décès ont été recueillis de manière prospective par des entretiens téléphoniques à 1, 3, 6 mois.
Résultats |
Parmi les 1137 patients inclus, 88 % présentaient une embolie pulmonaire (EP). L’âge de la cohorte était de 64,1±18,7 ans et 54 % de l’effectif était de sexe féminin. Trois cent vingt-cinq patients (28,6 %) ont bénéficié d’un bilan de thrombophilie. Parmi eux, 36 % (n=118) étaient porteurs d’au moins une anomalie de la coagulation : 44 % d’une mutation du FV, 16,1 % d’une mutation du FII, 5,9 % de SAPL, 5,1 % de déficit en AT, 3,4 % de déficit en protéine S, 1,7 % de déficit en protéine C. Par rapport aux patients indemnes d’anomalie de la coagulation, les patients porteurs d’une thrombophilie n’avaient pas de sur-risque de décès ([OR 0,93, IC95 % (0,28-3,11)], p=0,91), de récidive thromboembolique ([OR 0,66, IC95 % (0,22-1,67)], p=0,46) ou d’hémorragie majeure ([OR 1,02, IC95 % (0,49-2,09)], p=0,95), dans les 6 mois suivant l’épisode index.
Conclusion |
Dans cette étude, la fréquence des thrombophilies dans une population hospitalière de MTEV était superposable à celle de la littérature et l’incidence des complications précoces post-MTEV similaire aux patients indemnes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie thromboembolique veineuse, Thrombophilie
Plan
Vol 45 - N° S2
P. S117-S118 - novembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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