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Facteurs de risque de révision de sphincter urinaire artificiel chez l’homme selon la cause - 04/11/20

Doi : 10.1016/j.purol.2020.07.150 
I. Bentellis 1, , M. El-Akri 2, T. Tricard 3, T. Brierre 4, T. Cousin 5, H. Dupuis 6, N. Hermieu 7, B. Poussot 3, A. Pitout 8, P. Bertrand-Léon 9, D. Chevallier 10, F. Bruyère 11, C. Saussine 3, J. Hermieu 7, P. Lecouanet 8, A. Ruffion 13, G. Capon 5, J.N. Cornu 6, X. Gamé 4, B. Peyronnet 12
1 Centre hospitalier universitaire de Nice, Nice, France 
2 Hôpital Pontchaillou, CHU de Rennes, Rennes, France 
3 Nouvel hôpital civil, Strasbourg, France 
4 Hôpital Rangueil, Toulouse, France 
5 Centre hospitalier universitaire de Bordeaux, Bordeaux, France 
6 Centre hospitalier universitaire Charles-Nicolle, Rouen, France 
7 Hôpital Bichat, Paris, France 
8 Centre hospitalier universitaire de Nancy, Nancy, France 
9 Hôpital Robert-Debré, Reims, France 
10 Hôpital Pasteur 2, CHU de Nice, Nice, France 
11 Centre hospitalier universitaire de Tours, Tours, France 
12 CHU de Rennes, Rennes, France 
13 Hôpital Lyon-Sud, Lyon, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectifs

Il existe à ce jour peu de données sur les facteurs associés aux causes spécifiques de révision d’un sphincter artificiel urinaire (SAU) chez l’homme et les résultats des différentes stratégies de prise en charge.

L’objectif principal de cette étude était d’évaluer les facteurs liés aux deux grandes causes d’échec : les défaillances mécaniques pures et les défaillances non mécaniques.

Méthodes

Les dossiers de tous les patients de sexe masculin ayant eu l’implantation d’un SAU entre 2004 et 2020 dans 12 centres universitaires ont été revus rétrospectivement. Les patients ayant une incontinence d’effort d’origine neurogène étaient exclus. Les causes de révision étaient divisées en : défaillances mécaniques (système percé et/ou bloqué), défaillances non mécaniques (atrophie urétrale, récidive/persistance incontinence malgré dispositif fonctionnel) et autres (repositionnement pompe, hernie réservoir, douleurs). L’indication était catégorisée en : prostatectomie radicale (PR), chirurgie endoscopique de la prostate (ENDO), radiothérapie pelvienne (RAD) ou chirurgie pelvienne (PELV). Les facteurs prédictifs de dysfonctions mécaniques et non mécaniques étaient déterminés par modèle de régression de Cox.

Résultats

Mille cent-sept patients répondaient aux critères d’inclusion. L’âge médian était de 70 ans [65–75], l’étiologie de l’incontinence était dans 85,9 % (n=920) des cas la PR et dans 8,4 % des cas (n=90) une ENDO. Il y avait 76,8 % de patients ayant recouvré une continence sociale à 3 mois. Après un suivi médian de 25 mois, il y avait eu 158 révisions (14,3 %) : 45 défaillances mécaniques, 93 défaillances non mécaniques et 20 causes autres. Les facteurs associés à la défaillance non mécanique étaient le score de Charlson (HR=1,27 ; IC95 % : 1,06–1,50 ; p=0,01) et la position transcaverneuse de la manchette (HR=2 ; IC95 % : 1,01–3,61 ; p=0,04 ; Fig. 1). Ces deux facteurs restaient associés à la défaillance non mécanique en analyse multivariée ajustant sur le volume annuel du centre, la voie d’abord, et l’antécédent de radiothérapie (HR=1,21 ; p=0,04 et HR=2,86 ; p=0,02, respectivement).

Conclusion

Les défaillances non mécaniques constituent la première cause de révision d’un SAU chez l’homme. Leurs principaux facteurs de risque sont les comorbidités (score de Charlson) et la position transcaverneuse de la manchette.

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Vol 30 - N° 13

P. 782-783 - novembre 2020 Retour au numéro
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