Comparaison de l’implantation transcaverneuse d’un sphincter artificiel urinaire artificiel en primo-implantation vs en réimplantation - 04/11/20
Résumé |
Objectifs |
La voie transcaverneuse pour l’implantation du sphincter artificiel urinaire (SAU) pourrait minimiser le risque d’érosion urétrale. Certaines équipes choisissent d’emblée cette voie sur les urètres fragiles, tandis que d’autres la choisissent en seconde intention, après explantation d’un précédent SAU.
L’objectif de cette étude était de comparer les résultats fonctionnels et complications des SUA transcaverneux primo-implantés par rapport aux SUA transcaverneux réimplantés.
Méthodes |
Les dossiers de tous les patients de sexe masculin ayant eu l’implantation d’un SAU entre 2005 et 2020 dans 12 centres ont été revus rétrospectivement. Seuls les patients ayant eu une implantation transcaverneuse ont été inclus. Les patients étaient divisés en deux groupes : primo-implantation (PI) vs réimplantation (RI). Le critère de jugement principal était la survie sans explantation (SSE) Les critères de jugement secondaires étaient la continence sociale (0 ou 1 protection/jour) à 3 mois et à la fin du suivi, le taux de complications postopératoires et la survie sans réintervention (SSR).
Résultats |
Cent dix-huit patients ont été inclus dans l’analyse : 95 dans le groupe PI et 23 dans le groupe RI. On notait un antécédent de radiothérapie chez 89,7 % des patients du groupe PI vs 68,8 % dans le groupe RI (p=0,005). La SSE estimée à 3 ans était de 71,8 % dans le groupe PI vs 37,7 % dans le groupe RI (Fig. 1 ; p=0,15). La SSR estimée à 3 ans était de 52,6 % dans le groupe PI vs 28,7 % dans le groupe RI (Fig. 2 ; p=0,055). Les taux de complications postopératoire et de complications Clavien ≥3 étaient plus élevés de dans le groupe PI sans que ces différences n’atteignent la significativité (24,7 % vs 8,7 % ; p=0,09 et 6,3 % vs 0 % ; p=0,59 respectivement). Le taux de continence sociale à 3 mois dans le groupe PI était de 70,7 % vs 76,2 % dans le groupe RI (p=0,79). Le taux de continence à la fin du suivi était de 61,3 % dans le groupe PI vs 57,9 % dans le groupe RI (p=0,80).
Conclusion |
Le recours à la voie transcaverneuse en première intention pour l’implantation d’un SAU chez l’homme ne semble pas diminuer la morbidité périopératoire et serait associé à des résultats fonctionnels similaires à la réimplantation par voie transcaverneuse. En revanche, elle pourrait être associée à une meilleure survie sans explantation et sans réintervention.
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Vol 30 - N° 13
P. 779 - novembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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