EP02 Évaluation par le personnel infirmier d’une unité de rhumatologie d’un CHU de son niveau de formation et de prise en charge de la douleur - 14/04/08
Résumé |
Objectif |
La douleur est le premier motif d’hospitalisation en rhumatologie, mais est encore souvent insuffisamment prise en charge (PEC). L’objectif de cette enquête est d’établir un état des lieux de la PEC de la douleur par les infirmières du service rhumatologie d’un CHU.
Méthode |
Questionnaire anonyme remis aux infirmières.
Résultats |
Douze réponses sur les 16 infirmières (75 %). Niveau de formation : il est jugé suffisant pour la PEC de la douleur aiguë dans 58 % des cas, mais seulement dans 25 % des cas pour la douleur chronique. 83 % sont intéressées par une formation complémentaire. Cette demande concerne surtout la douleur chronique, les mécanismes de la douleur et l’évaluation.
Évaluation |
50 % délivrent une information sur la douleur à l’arrivée du patient dans le service. 67 % évaluent la douleur chez tous les patients. L’outil le plus utilisé est l’échelle verbale (69 %), puis l’EVA (25 %) et l’échelle numérique (6 %). Le support de traçabilité est le dossier de soin (100 %), avec suivi écrit après prescription d’un antalgique dans 67 % des cas. Les douleurs liées aux soins sont prises en compte (84 %), les effets indésirables des traitements recherchés (92 %). Prise en charge : 92 % des infirmières admettent une difficulté à la PEC des douleurs chroniques, avec difficultés à gérer la souffrance psychologique des patients (50 %), à reconnaître la réalité de la plainte (29 %). Les principaux freins exprimés à l’amélioration de la PEC sont les divergences d’opinion entre médecins et soignants (75 %), les manques de formation (67 %), de lecture du dossier de soins (67 %), de reconnaissance de la douleur du patient (58 %) et de temps (50 %). Le manque de motivation n’intervient que dans 8 % des cas !
Conclusion |
Cette étude met en avant les difficultés persistantes à l’évaluation et la PEC de la douleur, surtout chronique. L’amélioration passe par la création d’un groupe de travail, la rédaction de protocoles et des formations complémentaires sur la douleur.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 8 - N° S1
P. 97 - février 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.