Les traitements médicamenteux de la fibromyalgie restent limités, quant à leur efficacité (Perrot S, Observ de la Doul, 2001 ; 11:28-30). En complément de ces derniers, l’utilisation de l’hypnose se révèle donc tout à fait pertinente.

Il s’agissait surtout d’évaluer l’impact de l’hypnose dans le cadre de la fibromyalgie, peu d’études cliniques contrôlées existant dans ce domaine (hormis celle de HCM Haanen et al. J Rheum, 1991;18:72-5).

Il a été utilisé différentes échelles et questionnaires ayant trait non seulement au soulagement de la douleur mais aussi à des paramètres psychologiques tels que l’anxiété, la dépression, l’estime de soi et le « lieu de contrôle » relatif à la santé. Cela permettait ainsi de comparer l’évolution thérapeutique de trois patients atteints de fibromyalgie récente avec celle de deux autres malades souffrant respectivement de céphalées de tension et d’arthrose aux genoux, sur 6 à 8 séances thérapeutiques. Tous les patients ont donné leur consentement éclairé.

En ce qui concerne les seules patientes atteintes de fibromyalgie, leurs paramètres psychologiques ne présentent pas vraiment de particularités, hormis un lieu de contrôle initial nettement externe. Par contre, pour qu’elles puissent constater une amélioration tangible de leur vécu douloureux, un minimum d’au moins 6 séances thérapeutiques reste nécessaire. Notre objectif principal n’a pas réellement été atteint, compte tenu de l’importance de la demande de soutien verbal psychologique, en plus de l’hypnose elle-même, ce que nous avions mésestimé au départ. Or, il avait déjà été constaté que l’interprétation de la contribution réelle de l’hypnose dans les réponses thérapeutiques restait difficile à évaluer (J.-M. Benhaïem Douleurs, 2002;3:16-25).