TO40 Évaluation des pratiques d’utilisation des médicaments antalgiques de palier III dans un service de gériatrie - 14/04/08
Résumé |
Contexte |
La douleur du sujet âgé est une priorité de santé publique, qui, selon le dernier plan gouvernemental de lutte contre la douleur, doit être améliorée. Il existe, d’ailleurs, depuis peu, des recommandations.
Méthode |
Étude rétrospective sur l’usage des antalgiques de palier III dans un service de gériatrie sur une année.
Résultats |
Cent huit patients ont reçu un ou plusieurs antalgiques de palier III. Cette population avait pour 71 % des troubles cognitifs, 51 % des troubles de la communication, 46 % des troubles de la déglutition et 87 % une insuffisance rénale.
La morphine ou ses dérivés étaient utilisés dans 4 pathologies douloureuses : ostéo-articulaire (37 %) cancers (26,8 %), neurologie (22,2 %), abdominal aigu (2,8 %). Il existait également 4 contextes potentiellement douloureux : fin de vie (62 %), soins d’hygiène (61 %), soins cutanés (43,5 %), période post opératoire (17,6 %).
Les recommandations de bonnes pratiques étaient bien respectées : la prescription faisait suite à un traitement de palier II (60 %), la voie orale était privilégiée (60 %) lors de l’initiation du traitement. Par contre les règles d’équianalgésie n’étaient respectées que dans 58 % des cas. Les posologies utilisées restaient peu élevées, avec en moyenne et en équivalent morphine orale 48 mg pour les formes à libération prolongée et 7,7 mg pour les formes d’action immédiate en inter dose (accès ou soins douloureux). En fin de vie il n’y avait pas d’augmentation inconsidérée des doses, celle-ci se faisant par palier de 25 à 50 %, respectant les recommandations.
Les effets secondaires étaient correctement prévenus, l’association à des co-antalgiques était fréquente avec une prédominance de médicaments psychotropes et la prise en charge non médicamenteuse restait importante : kinésithérapeute, ergothérapeute, psychologue, psychomotricien ou médecin de la douleur.
Par contre, si 73 % des patients avaient eu au moins une évaluation, seuls 18,5 % l’avaient eu à l’introduction de la morphine, et 34 % lors des changements de doses.
Conclusion |
Malgré un respect des recommandations, Il reste à améliorer le repérage et l’évaluation de la douleur à l’aide d’outils existant et validés pour les personnes âgées non communicantes, ce qui est proposé dans le dernier plan gouvernemental de lutte contre la douleur.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 8 - N° S1
P. 85 - février 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.