TO23 Neuropathie induite par la thoracotomie : suivi prospectif de cohorte, étude psychophysique, essai de prévention de la douleur chronique par l’apport de kétamine périopératoire - 14/04/08
Résumé |
La thoracotomie peut engendrer des douleurs chroniques postopératoires, probablement neuropathiques (lésion du nerf intercostal) [1]Afin (a) de déterminer la capacité de la kétamine peropératoire à prévenir la douleur chronique et (b) d’explorer les caractéristiques de la neuropathie induite, nous avons inclus 68 patients (sans antécédent douloureux ou neuropathique) programmés pour une lobectomie par thoracotomie latérale sous anesthésie générale stricte et standardisée. Après randomisation et en double insu, les patients ont reçu soit de la kétamine, 1 mg/kg avant l’incision chirurgicale puis 1 mg/kg/h pendant l’intervention puis 1 mg/kg/24 heures pendant 48 heures, soit un placebo (sérum physiologique) selon un régime d’infusion identique. L’analgésie postopératoire était standardisée (ropivacaïne interpleurale, paracétamol, néfopam, morphine PCA-IV). Les critères d’évaluation au 2e et 4e mois postopératoires étaient : examen clinique, douleur spontanée (EVA/100), score NPSI. Au 4e mois a été aussi fait un examen psychophysique bilatéral des champs intercostaux (Thermotest, Von Frey électronique). Respectivement au 2e et 4e mois postopératoire, les prévalences recueillies étaient : douleur 37 et 21 %, neuropathie (NPSI > 0) 38 et 35 %, allodynie dynamique 13 et 4 %, hypoesthésie 34 et 25 %. Dans les cas pathologiques (douleur + ou NPSI > 0), les scores moyens de douleur (EVA/100) étaient 24 et 24, les scores moyens de NPSI 4,2 et 4,6. Il n’a pas été possible d’identifier au 2e mois un effet préventif de la kétamine, quel que soit le critère de jugement utilisé. L’examen psychophysique a retrouvé, dans le champ opéré, une forte tendance, sur l’ensemble des patients, à une élévation des seuils thermiques et à une diminution des seuils mécaniques de tolérance. Malgré une tendance non signifiante, les patients algiques ou ayant un NPSI > 0 n’étaient pas différents des autres en termes de seuils.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 8 - N° S1
P. 77 - février 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.