TO03 Migraine chez le sujet de plus de 75 ans : enquête de prévalence - 14/04/08
Résumé |
Introduction |
Les céphalées primaires, et tout particulièrement la migraine, sont considérées comme rares chez le sujet âgé. Toutefois, dans cette population, les plaintes douloureuses sont souvent minimisées par crainte de la maladie, du handicap ou de la dépendance, risquant de sous évaluer ces diagnostics.
Objectif |
Nous nous sommes attachés à réaliser une enquête de prévalence de la migraine chez la personne âgée, de les interroger sur leurs traitements et le retentissement sur leurs vies quotidiennes.
Matériel et méthode |
Nous avons interrogé une population de 331 personnes institutionnalisées de plus de 75 ans, répartie dans cinq EHPAD, à partir d’un questionnaire qu’ils devaient remplir seul ou avec l’aide du personnel.
Résultats |
La prévalence des céphalées dans notre population est de 53,4 % avec une prédominance masculine. Le caractère récurent (plus de 14 jours de céphalées par mois) est retrouvé dans 34,8 % de nos céphalalgiques. La migraine se retrouve chez 13,8 % de notre population. Les critères de l’International Headache Society (IHS) sont tous présents habituellement, si ce n’est l’intensité sévère des céphalées. La plupart des migraineux sont traités par le paracétamol ; les anti-inflammatoires, l’aspirine et les anti-migraineux spécifiques ne sont jamais cités. Ce traitement ne soulage que 66,7 % des résidents migraineux. De plus, nous ne retrouvons pas de traitements de fond anti-migraineux. Des techniques non médicamenteuses sont régulièrement apportées : repos et relaxation, apportant un réel soulagement chez 63,7 % des résidents. Enfin, le retentissement de ces céphalées sur la vie quotidienne est majeur (regarder la télévision, lire le journal, troubles de l’humeur, troubles du sommeil…).
Conclusion |
Dans notre population âgée de plus de 75 ans institutionnalisée, la migraine représente une part non négligeable. Les critères diagnostiques de l’IHS ne sont pas toujours adéquats, les traitements insuffisants avec le risque d’abus médicamenteux et, le retentissement important sur leurs vies quotidiennes et leurs autonomies.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 8 - N° S1
P. 68 - février 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.