Il n’existe que peu de données dans la littérature actuelle sur la manière dont les médecins généralistes vivent le décès de leurs patients. Les principales études sur le sujet sont des travaux qualitatifs. Il manque de travaux quantitatifs pour en dresser un état des lieux exhaustif. L’objectif de cette étude est d’analyser les décès des patients vécus comme difficiles par leur médecin généraliste.

Il s’agissait d’une étude épidémiologique descriptive quantitative transversale. La population étudiée était celle de l’ensemble des médecins généralistes libéraux de la région Nouvelle-Aquitaine. Le critère de jugement principal était le pourcentage de médecins généralistes vivant difficilement le décès de leurs patients.

Dans cette étude, 76 % des médecins généralistes vivaient comme difficile le décès de leurs patients. Ils étaient 29 % à ressentir le besoin d’être aidés dans cette situation. Le retentissement professionnel et personnel était présent chez respectivement 37 % et 31 % des médecins. La consommation de médicaments survenait dans 4,8 % de ces situations, celle d’alcool dans 4 % des cas. Les structures d’aides aux généralistes étaient insuffisantes pour 57 % d’entre eux.

Cette étude a mis en évidence que les médecins généralistes sont très affectés par les décès de leurs patients. Le retentissement émotionnel est intense et pourrait influer sur les soins apportés aux patients. Ces situations sont source de difficultés au cours de l’exercice professionnel comme dans la vie personnelle. Les structures d’aide existantes sont très insuffisantes et méconnues.

Cette étude a permis de dresser un état des lieux de la souffrance des médecins généralistes lors du décès de leurs patients. Il est nécessaire de mieux accompagner les médecins dans cette situation.

Very few studies are dealing with the way general practitioners feel the death of their patients. Main studies about that subject are qualitative. It needs quantitative studies to analyse how is felt general practitioners’ patients’ death.

This is an epidemiologic quantitative cross-sectional study. The Studied population is the whole of the general practitioners of the region Nouvelle-Aquitaine. The primary endpoint is the percentage of the general practitioners which have hard time living with their patients’ death.

In that study, 76% of the general practitioners have hard time living with their patient death. Twenty-nine percent of them need to be helped in that situation. Professional and personal impacts are present in 37% and 31% of these situations. Consumption of medical treatment arise in 4,8% of the case, and alcohol consumption in 4% of case. The support structures for the general practitioners are insufficient for 57% of them.

This study showed that general practitioners are very affected by the death of their patients. The emotional impact is important and may influence patients’ care. Those situations cause professional and personal difficulties. The support structures are very insufficient and unknown.

This study took stock the suffering of general practitioners during their patients’ death. They need more help in that situation.