Le terme d'infiltrat lymphocytaire cutané bénin désigne des lésions cutanées réactionnelles dont la présentation clinique et histologique peut être proche d'un lymphome cutané et poser un problème de diagnostic différentiel, si une cause précise ou une entité n'est pas clairement reconnue. Les infiltrats lymphocytaires cutanés bénins comprennent, d'une part, des lésions inflammatoires avec infiltrat lymphocytaire polyclonal de causes diverses, parfois inconnue, que l'on peut regrouper sous l'appellation d' « hyperplasies lymphocytaires réactionnelles » et, d'autre part, des lymphoproliférations clonales, dont certaines sont listées dans la classification des hémopathies et lymphomes actualisée en 2017. Devant une lésion de diagnostic peu évident cliniquement montrant un infiltrat lymphocytaire dense, suspect de lymphome cutané, il est parfois possible au terme de la confrontation anatomoclinique et de l'ensemble des investigations paracliniques, d'identifier une cause. C'est par exemple le cas de certaines dermatoses infectieuses ou de réactions à des agents chimiques/toxiques par contact ou inoculation (« pseudolymphomes » vaccinaux, réactions aux tatouages) ou des « pseudolymphomes médicamenteux ».