Associations entre hyperuricémie, goutte, traitements hypouricémiants et risque de fractures : méta-analyse d’études observationnelles - 08/10/20
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Résumé |
Une revue systématique et une méta-analyse ont été conduites pour rechercher les associations entre hyperuricémie, goutte et traitements hypouricémiants et le risque de fractures. Des recherches électroniques ont été effectuées dans les bases de données PubMed, la Cochrane Library et Embase depuis leur création jusqu’au 2 janvier 2019. Les études observationnelles évaluant les effets de l’hyperuricémie, de la goutte et des traitements hypouricémiants sur la survenue des fractures ont été incluses dans la méta-analyse. Les estimations du risque et les intervalles de confiance (IC) à 95 % ont été calculés par un modèle à effets aléatoires. Un total de 14 études éligibles regroupant 909 803 participants et 64 047 fractures incidentes ont été incluses. Les résultats indiquent que l’hyperuricémie et la goutte ne sont pas associées au risque de fractures de tout type (risque relatif [RR], 0,98, IC 95 % : 0,85–1,11 ; p=0,71) ou de fractures ostéoporotiques (RR, 1,02, IC 95 % : 0,90–1,14 ; p=0,79). Des analyses supplémentaires ont montré que l’hyperuricémie est associée à un risque moindre de fractures (RR, 0,80, IC 95 % : 0,66–0,96 ; p=0,02) mais pas au risque de fractures ostéoporotiques (RR, 0,84, IC 95 % : 0,68–1,03 ; p=0,10). Cependant, la goutte est associée à un risque élevé de fractures (RR, 1,17, IC 95 % : 1,04–1,31 ; p=0,007) et de fractures ostéoporotiques (RR, 1,13, IC 95 % : 1,00–1,26 ; p=0,045). Par ailleurs, aucune association significative n’a été retrouvée entre les traitements hypouricémiants et le risque de fractures comparativement au placebo (RR, 0,88, IC 95 % : 0,76–1,03 ; p=0,11). Une association non linéaire entre les taux sériques d’AU et les fractures a été mise en évidence (p<0,001 pour la non-linéarité), caractérisée par une courbe en U. Notre méta-analyse a révélé que l’hyperuricémie était associée à un risque moindre de fractures de tout type mais n’était pas associée aux fractures ostéoporotiques ; la goutte a toutefois été associée à un risque plus élevé de fractures de tout type mais également de fractures ostéoporotiques. Il existe notamment une relation non linéaire (courbe en U) entre le taux sérique d’AU et les fractures. Les associations observées dans notre étude pourraient avoir d’autres rapports que celui de causalité.
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☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais la référence anglaise de Joint Bone Spine avec le doi ci-dessus. |
Vol 87 - N° 5
P. 342-352 - octobre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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