Recommandations de la Société française de rhumatologie pour la prise en charge de la goutte : le traitement hypo-uricémiant - 08/10/20
pages | 10 |
Iconographies | 2 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Highlights |
• | Ces premières recommandations françaises visent à améliorer la prise en charge de la goutte en France car la mise en œuvre du traitement hypouricémiant reste insuffisante alors que la baisse de l’uricémie permet de faire disparaître les symptômes de la maladie. |
• | Un traitement hypouricémiant est indiqué chez tout patient ayant un diagnostic certain de goutte. |
• | La cible du traitement hypouricémiant est une uricémie inférieure à 300μmol/L chez tous les patients goutteux. |
• | L’éducation du patient est d’une importance primordiale pour améliorer l’adhérence au long cours des patients au traitement hypouricémiant. |
• | Le choix du médicament hypouricémiant de première intention dépend du débit de filtration glomérulaire estimé. |
• | Une posologie progressive et l’adjonction de colchicine sont indiquées pour prévenir des crises de goutte induites par l’initiation du traitement hypouricémiant. |
Résumé |
Objectif |
Développer des recommandations de la Société Française de Rhumatologie pour la prise en charge du traitement hypouricémiant de la goutte.
Méthodes |
À partir d’une revue systématique de la littérature, un groupe de travail composé de neuf rhumatologues (hospitaliers ou libéraux), trois généralistes, un cardiologue, un néphrologue et un patient a élaboré des recommandations fondées sur les preuves. Le groupe de travail a rédigé une première ébauche des recommandations au cours d’une réunion et les a finalisées en utilisant la technique Delphi.
Résultats |
Une série de trois principes généraux et cinq recommandations a été élaborée. Les principes généraux soulignent l’importance de l’éducation du patient, particulièrement la nécessité d’expliquer l’importance de l’abaissement chronique de l’uricémie afin de permettre la dissolution des cristaux, la résolution des symptômes cliniques et la prévention des complications. Un traitement hypouricémiant est indiqué dès la confirmation du diagnostic de la goutte. Il faut réduire l’uricémie à un taux inférieur à 300μmol/L (50mg/L) chez tous les patients, ou au moins inférieur à 360μmol/L (60mg/L) lorsque la cible de 300μmol/L ne peut pas être atteinte, et la maintenir à ce niveau à vie avec une surveillance régulière. Le choix du médicament hypouricémiant dépend de la fonction rénale : si le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) est supérieur à 60mL/min/1,73m2, l’allopurinol est indiqué en première intention ; en cas de DFGe de 30 à 60mL/min/1,73m2, l’utilisation de l’allopurinol doit être prudente et le fébuxostat est une alternative ; en cas de DFGe inférieur à 30mL/min/1,73m2, il faut éviter l’allopurinol et préférer le fébuxostat. La prévention des crises de goutte induites par le traitement hypouricémiant se fait par l’augmentation progressive de la posologie de l’hypouricémiant et l’adjonction de colchicine à faible dose pendant au moins 6 mois. Les facteurs de risque et maladies cardiovasculaires, le syndrome métabolique et l’insuffisance rénale chronique sont à dépister et à prendre en charge.
Conclusion |
Ces recommandations se veulent être un guide clair et simple pour la conduite du traitement hypouricémiant en France.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Traitement hypouricémiant, Allopurinol, Fébuxostat, Prophylaxie, Éducation
Plan
Vol 87 - N° 5
P. 332-341 - octobre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?