Déterminer les fréquences des augmentations des transaminases chez les diabétiques de type 2 et étudier leurs corrélations avec l’équilibre glycémique.

Étude rétrospective concernant les données des DT2 recueillies par le système informatique du laboratoire (Santé Lab) entre janvier 2020 et février 2020. Nous avons collecté les taux d’alanine aminotransférase (ALT), d’aspartate aminotransférase (AST), de la glycémie et de l’HbA1c. Les DT2 mal équilibrés étaient définis par des taux d’HbA1c dépassant 7 %.

Il s’agit de 44 DT2 dont 30 femmes et 14 hommes. L’âge médian était de 62 ans (51–82 ans). Les médianes de la glycémie et de l’HbA1c étaient respectivement de 10,19mmol/L (3,73–38,75mmol/L) et de 9,16 % (5,4–17 %). Des taux d’HbA1c dépassant 7 % étaient observés chez 64 % des patients. Les taux l’alanine aminotransférase (ALT) et d’aspartate aminotransférase (AST) dépassant les limites supérieures de la normale étaient présents respectivement dans 18,3 % et 10,2 %, des cas. Ces fréquences étaient plus élevées chez les diabétiques mal équilibrés par rapport à ceux équilibrés (ALT 12,2 % vs 6,1 % ; AST 10,2 % vs 2 %). Ces différences n’étaient pas statistiquement significatives. Les valeurs des transaminases n’étaient ni corrélées avec les valeurs de la glycémie ni avec l’HbA1c.

Nos résultats concernant la fréquence de l’augmentation des transaminases chez les DT2 rejoignent ceux de la littérature. L’accumulation de la graisse au niveau du foie pourrait engendrer l’élévation des ALT. Des transaminases élevées pourraient résulter d’une inflammation qui affaiblit systémiquement la signalisation de l’insuline dans le foie engendrant une résistance à l’insuline.