Déterminer la prévalence de l’hirsutisme et ses facteurs associés chez les femmes ayant une obésité morbide (OM).

Il s’agit d’une étude transversale ayant inclus 55 femmes avec une OM et en âge de procréation. Les participantes ont eu un examen clinique (paramètres anthropométriques, score de Ferriman et Gallwey (SFG)), des dosages biologiques (testostérone totale, delta 4 androstènedione, FSH, LH, AMH, 17 OH progestérone, prolactinémie, glycémie et insulinémie à jeun) et une échographie ovarienne entre j3 et j5 du cycle menstruel. L’insulinorésistance a été définie par un indice de HOMA-IR>2,5. Les patientes ayant un syndrome de Cushing, une hyperplasie congénitale des surrénales et ou une tumeur virilisante n’ont pas été incluses dans l’étude.

L’âge moyen des participantes était de 34,20±7,51 ans. Le SFG moyen était de 15,04±4,62. Il était corrélé avec la testostéronémie (r=0,447 ; p=0,032), la delta 4 androstènedione (r=0,639 ; p=0,001), la LH (r=0,597 ; p=0,003), le rapport LH/FSH (r=0,726 ; p<10⁻³), l’AMH (r=0,496 ; p=0,016) et le volume ovarien (r=0,587 ; p=0,008). Aucune corrélation n’a été objectivée entre ce score et les paramètres anthropométriques d’une part et les marqueurs de l’insulinorésistance d’autre part. L’hirsutisme a été retenu chez 23 patientes (46 %). Il était associé à l’insulinorésistance (OR=3,7 ; p=0,024) et au syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) (OR=13,1 ; p<10–3).

L’hirsutisme est fréquent chez les femmes avec OM. Il est associé à l’insulinorésistance et au SOPK. Sa sévérité est corrélée avec les taux des androgènes, de l’AMH, de la LH et le volume ovarien.