Enquête nationale sur la formation aux gestes invasifs en néphrologie auprès des internes et des jeunes néphrologues : de l’apprentissage par compagnonnage vers l’enseignement par méthodes de simulation ? - 17/09/20
Résumé |
Introduction |
La réalisation de ponctions biopsies rénales (PBR) et la pose de cathéters veineux centraux (CVC) sont les deux principaux gestes invasifs effectués par les néphrologues. Ils sont source de stress chez les praticiens qui les effectuent et de complications potentielles chez les patients. L’enseignement de ces gestes invasifs est un enjeu majeur pour notre spécialité. La réforme du 3e cycle des études médicales encourage à utiliser des moyens pédagogiques novateurs dont la simulation pour l’apprentissage des gestes techniques.
Description |
Le conseil scientifique du Club des Jeunes Néphrologues (CJN) a mené une enquête auprès des internes en néphrologie et des néphrologues de moins de 43 ans dans le but d’avoir leur ressenti vis-à-vis de ces techniques et de leur apprentissage.
Méthodes |
L’enquête a été diffusée sur le site internet du CJN, par émail et sur les réseaux sociaux.
Résultats |
Nous avons recueilli 164 réponses : 95 d’internes (57,9 % soit environ 1/3 de tous les internes français), 33 de chefs de clinique/assistants (20,1 %) et 36 de titulaires (22,0 %). Les 13 régions françaises étaient représentées. 44,2 % des répondants se sentaient en confiance pour réaliser les PBR contre 82,3 % pour la pose de CVC. 34,4 % considéraient la formation suffisante pour réaliser les PBR contre 75,9 % pour la pose de CVC. Une majorité des personnes sondées (82,2 %) considéraient l’enseignement de ces 2 techniques par la simulation comme très utile ou indispensable. Des différences importantes existent entre les régions.
Conclusion |
Les résultats de cette enquête suggèrent qu’au cours de la formation en néphrologie l’enseignement de la biopsie rénale aboutit à une maîtrise technique moins complète que celle de la pose du cathéter veineux central. Les techniques de simulation, encore peu développées en France, pourraient améliorer la qualité de la formation aux gestes invasifs afin de diminuer le stress ressenti par le praticien et potentiellement les complications.
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Vol 16 - N° 5
P. 321 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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