Intérêt des biopsies rénales répétées dans les vascularites associées aux ANCA - 17/09/20
Résumé |
Introduction |
L’évolution des vascularites associées aux ANCA (VAA) est émaillée de rechutes. Aucun signe clinicobiologique n’est spécifique d’une rechute rénale rendant son diagnostic difficile. Pourtant, aucune recommandation n’existe concernant les indications de rebiopsie rénale. Les objectifs de l’étude étaient de déterminer l’impact des rebiopsies rénales et déterminer les facteurs clinicobiologiques associés à la présence de lésions actives à l’histologie.
Description |
À ce jour, nous avons inclus de manière rétrospective 37 patients qui avaient bénéficié chacun d’au moins 2 biopsies rénales (BR) entre 2002 et 2018. La première biopsie (B1) était toujours réalisée au diagnostic et la deuxième (B2) était réalisée pour cause (maladie réfractaire ou suspicion de rechute rénale).
Méthodes |
Nous avons étudié les modifications histologiques observées entre B1 et B2, en particulier la présence de lésions d’activité et les lésions chroniques. Les lésions actives étaient définies par la présence de croissants cellulaires et/ou de nécrose fibrinoïde. Les lésions chroniques étaient quantifiées selon le pourcentage de glomérules scléreux et le pourcentage de fibrose interstitielle/atrophie tubulaire (FI/AT).
Résultats |
À la rebiopsie, les lésions chroniques étaient plus sévères qu’au diagnostic. De manière surprenante, les lésions actives n’étaient présentes que dans 35 % des cas alors que l’on suspectait une activité résiduelle ou une rechute rénale chez tous les patients. Nous avons confronté les anomalies cliniques avec les lésions retrouvés et nous avons retenu 5 facteurs de risque associés à une activité histologique : ascension des ANCA, présence de signes extra-rénaux, CRP>30mg/L, fibrose interstitielle peu étendue et pourcentage de glomérules normaux élevé au diagnostic.
Conclusion |
Au total, la rechute rénale n’est pas un diagnostic aisé. La rebiopsie a permis de corriger 65 % des suspicions cliniques et éviter un traitement immunosuppresseur dans 45,9 % des cas. L’identification de facteurs de risque associés à l’activité rénale devrait permettre de réserver la BR aux cas incertains.
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Vol 16 - N° 5
P. 315 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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