Le cancer du rein est rare. Il est découvert à un stade métastatique dans 30 % des cas. À ce stade, la thérapie ciblée est d’un grand apport.

Le but de ce travail est d’étudier l’efficacité des thérapies ciblées de 1^re ligne dans le traitement du cancer du rein métastatique, ainsi que leur toxicité.

Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur 6 ans (2014–2019) dans le service d’oncologie au CHU Habib-Bourguiba de Sfax. Nous avons inclus les patients ayant eu des thérapies ciblées pour un cancer du rein métastatique.

Nous avons colligé 17 patients dont l’âge moyen était de 56 ans. La sex-ratio était à 1,75. Trente-six pour cent des patients étaient tabagiques et 18 % étaient hypertendus. À l’histologie, le carcinome à cellules claires était le type dominant (75 %). Soixante-dix pour cent des tumeurs étaient métastatiques d’emblée. Une néphrectomie était faite dans 83,3 %. Il s’agissait d’un score intermédiaire dans 88 % des cas et mauvais dans 5 %. Soixante-dix pour cent des cas ont reçu le sunitinib et 30 % le pazopanib. Les effets indésirables les plus constatés au cours de cette ligne thérapeutique étaient : une mucite (76 %), un syndrome main pieds (64 %), une asthénie (41 %), une hypertension artérielle (35 %), une insuffisance rénale, une protéinurie et une hypothyroïdie (23 %) et une cytolyse (11 %). La survie globale (SG) moyenne était de 33,78 mois. La SG à 5 ans était de 40,9 %.

Conformément aux données de la littérature, la toxicité de la thérapie ciblée de 1^re ligne du cancer du rein métastatique est représentée essentiellement par la mucite (68 %). Cependant, il y’avait plus de HTA et de syndrome main pieds dans notre série. La SG moyenne était de 33,78 mois contre 21,5 mois. Ceci peut être expliqué par le faible taux du groupe de mauvais pronostic dans notre série.