Particularités du lupus systémique masculin dans le sud tunisien : à propos des 27 cas - 17/09/20
Résumé |
Introduction |
Le lupus érythémateux systémique (LES) masculin est rare et reste peu étudié.
Description |
L’objectif de cette étude était d’analyser les particularités clinicobiologiques, immunologiques et évolutives du LES masculin.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant les cas de lupus masculin observés durant une période de 22 ans dans le service de médecine interne du CHU Hédi-Chaker de Sfax (Tunisie).
Tous les patients répondaient aux critères de lupus établis par l’ACR. Pour la comparaison des variables qualitatives, nous avons utilisé le test exact de Fisher. Pour la comparaison des variables quantitatives, nous avons utilisé les tests t de Student. La différence est considérée significative si p≤0,05.
Résultats |
Vingt-sept patients ayant un lupus masculin ont été colligés sur un total de 253 patients lupiques (10 %). Les signes généraux étaient notés dans 59,2 % (vs 62,3 % p=0,8). L’atteinte articulaire était notée dans 70 % (vs 75 % p=0,8). La manifestation hématologique était comme suivant l’anémie 63 % (vs 66 % p=0,5). La leucopénie 59 % (vs 52 %, p=0,2), et la thrombopénie dans 40 % (vs 27 % p=0,02). Une néphropathie lupique était notée dans 44 % (vs 54 % p=0,4). La péricardite et la pleurésie étaient notées chez 7 cas (25 %) vs 23 et 24 % sans différence significative. Concernant les manifestations dermatologiques, le lupus discoïde était plus significativement retrouvé (16 % vs 7 % p=0,05). L’atteinte neurologique à type de crise épileptique était présente dans 11 % (vs 9 % p=0,7). Les AAN étaient positifs dans 86 % (vs 80 % p=0,4). Le complément était consommé dans 56 % (vs 49 % p=0,6). Tous nos patients étaient traités par les antipaludéens de synthèse avec une corticothérapie initiée par des bolus de solumédrol et le cyclophosphamide dans 23 cas sans différence significative. L’évolution était marquée par une rémission chez 88 % de nos patients. Deux malades (7 %) ont gardé une insuffisance rénale. Un patient était décédé par choc septique.
Conclusion |
Le LES est rare chez l’homme contrairement aux données précédentes de la littérature dans notre étude sa présentation clinicobiologiques et évolutive ne semble pas être plus grave que le lupus féminin.
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Vol 16 - N° 5
P. 293-294 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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