Facteurs pronostiques de l’atteinte cardiovasculaire au décours d’une insuffisance rénale aiguë sévère chez l’enfant en réanimation - 17/09/20
Résumé |
Introduction |
L’insuffisance rénale aiguë (IRA) compliquée d’une atteinte cardiovasculaire est redoutable en milieu de réanimation pédiatrique, elle représente une source de morbi-mortalité.
Description |
Le but de notre travail est d’établir les facteurs pronostiques de l’atteinte cardiovasculaire au décours d’une IRA sévère.
Méthodes |
L’étude est bicentrique, dans deux services de réanimation pédiatrique. Les paramètres cliniques, biologiques, évolutifs, les complications, les modalités, la durée (EER) ont été analysés sur le logiciel epi info.
Résultats |
Cent soixante-trois enfants ont été dialysés pour IRA, il s’agissait de 106 garçons 57 filles, dont l’âge moyen était de 76,25 mois. L’IRA était oligoanurique chez 91,6 %. L’atteinte vasculaire correspondait à une insuffisance circulatoire aiguë (34,6 %) révélée par des PAS moyennes de 35,86mmHg±1,96, à une surcharge chez (36,8 %) dont 16 patients étaient en OAP. Trente pour cent sont admis avec une PAS moyenne de 166,3±1,18mmHg, PAD moyenne de 105,41±1,5mmHg, compliquant un coma chez 20 patients et un PRES chez 07 patients. La classification RIFLE était repartie : « Risk » 1,2 %, « injury » 46 %, « failure » 52 %.
Les étiologies d’IRA se répartissaient entre (NTA) ischémique (17 %), toxique (25 %), septique (30 %). Les atteintes glomérulaires (19 %), atteintes vasculaires (7 %).
Les modalités d’EER utilisées étaient HD quotidienne (112 patients), la DP (50 patients), avec un rythme de séances EER de (2–28) séances/patient. Soixante-deux pour cent de patients ont récupéré une fonction rénale totale, 7 % sont passés en IRC et 30 % sont décédés. Les facteurs prédictifs de mauvais pronostic : l’âge<12 mois, la surcharge volémique (p<0,00091), un état de choc réfractaire (p=0,004), l’usage de vasopresseurs.
Conclusion |
L’atteinte cardiovasculaire, compliquant une IRA sévère en réanimation pédiatrique, est grevée d’un pronostic sombre. Une prévention primaire, secondaire est nécessaire pour améliorer son pronostic.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 16 - N° 5
P. 272-273 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?