le point sur… - Imagerie de l’ischémie cérébrale dans les premières heures : scanner - 10/04/08
A-C Januel,
T Tailleur,
F Loubes-Lacroix,
I Catalaa,
M Irsutti-Fjortoft,
S Molinier,
P Tall,
C Manelfe,
C Cognard
Voir les affiliationsDepuis la création des unités neuro-vasculaires (UNV) et l’autorisation de mise sur le marché de la thrombolyse par voie intraveineuse dans les 3 premières heures de l’AVC, l’imagerie de l’ischémie cérébrale a profondément évolué. L’imagerie cérébrale a pour objectifs : d’éliminer un autre diagnostic et en particulier un accident hémorragique, d’établir le diagnostic de lésion ischémique, de préciser le niveau d’occlusion artérielle, de déterminer les anomalies de la perfusion cérébrale, d’apprécier la viabilité cellulaire et la réversibilité des lésions, de rechercher la cause de l’accident. Les contraintes de l’imagerie à la phase aiguë de l’AVC sont un élément essentiel à prendre en compte. La technique doit être rapide afin de ne pas retarder la prescription du thrombolytique intraveineux, disponible 24 heures/24, 7 jours/7 à proximité de l’accueil des urgences neurovasculaires. L’imagerie cérébrale à la phase aiguë de l’AVC permettra d’apprécier le bénéfice individuel de la thrombolyse (évaluée par l’importance de la zone de pénombre). D’autre part, l’imagerie cérébrale à la phase aiguë de l’AVC est utile pour évaluer les résultats des études randomisées et pour juger l’efficacité des nouvelles techniques de revascularisation artérielle (thrombolyse entre 3 et 4 heures, anti GpIIbIIIa, thrombolyse intra-artérielle…).
L’IRM est la technique recommandée pour l’exploration des AVC, mais son accessibilité reste encore difficile et peut faire retarder la prise en charge des patients. Le scanner de perfusion couplé à l’angioscanner disponible dans toutes les unités neurovasculaires peut être une alternative à l’IRM.
Imaging of cerebral ischemia within first hours: computed tomography (CT) |
Imaging of stroke has evolved with the development of stroke units and the CE approval of intravenous thrombolysis in the first three hours after stroke onset. The goal of imaging in the acute phase of stroke is: to make the diagnosis of stroke; to rule out other diagnosis (above all hemorrhagic strokes); to precise the location of the arterial occlusion; to assess the level of hypoperfusion; to evaluate the viability and reversibility of brain lesions; to understand the origin of the stroke by evaluating cervical arteries. Constraints of imaging in the acute phase of stroke are: the need to be performed as fast as possible to not delay IV thrombolysis (time is brain); machines must be available 24 hours a day, 7 days a week as close as possible to the stroke unit.
The aim of imaging are: in routine practice to evaluate the likely benefits (provided by penumbra imaging) and risks of IV thrombolysis; in term of “evidence based medicine” to better evaluate new specific stroke therapies in randomized studies (IV thrombolysis between 3 to 4 hours, use of anti GpIIbIIIa, intra-arterial mechanical or chemical thrombolysis…). Magnetic resonance imaging is considered the goal standard of stroke imaging allowing to evaluate in a “one stop shopping” the level of arterial occlusion, hypoperfusion and brain viability. However, stroke management is a regional issue and performing MR in extreme emergency is almost impossible in all stroke units outside or even within university hospitals 24 hours a day. CT-perfusion and CT angiography are therefore an accurate alternative tool for acute stroke imaging. Multislice CT is indeed available in almost all stroke units. The examination is very time-saving and clinically relevant to make the decision for IV thrombolysis.
Mots clés :
Encéphale, ischémie
,
Encéphale, technique d’exploration
Keywords: Brain, ischemia , Brain, CT , Brain, perfusion
Plan
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 86 - N° 9-C2
P. 1091-1104 - septembre 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.