Impact de la pollution de l’air sur la santé rénale : revue systématique et méta-analyse - 17/09/20
Résumé |
Introduction |
Bien que certains des facteurs de risque de maladie rénale chronique aient été clairement identifiés, comme l’hypertension artérielle ou le diabète, d’autres demeurent très peu étudiés, notamment l’exposition chronique à la pollution de l’air.
L’objectif de notre étude est de synthétiser de manière exhaustive les données de la littérature sur l’association entre la pollution de l’air et la santé rénale.
Description |
Nous avons parcouru EMBASE, Pubmed, Web of Science, la libraire Cochrane et la base CINAHL, à la recherche des études d’intérêt en croisant les mots-clés relatifs aux types d’exposition (O3, CO, NOx, NO2, SO2, PM2.5, PMcoarse, et PM10) et aux outcomes (MRC, insuffisance rénale chronique terminale [IRCT], protéinurie/albuminurie, fonction rénale, perte de greffon rénal, syndrome néphrotique et cancer rénal), jusqu’au 31 mars 2020, sans restriction de langue.
Méthodes |
Au moyen de méta-analyses avec effets aléatoires, les résultats (hazard/odds ratio et coefficients bêta avec leur intervalle de confiance à 95 %) ont été poolés, et exprimés par augmentation standard de chaque niveau d’exposition, puis présentés par polluant et outcome.
L’hétérogénéité entre les études a été quantifiée (I2).
Résultats |
Parmi les 1214 études éligibles, 42 articles remplissant les critères d’inclusion ont été intégrés dans ce travail (11 études transversales, 15 cohortes prospectives et 16 cohortes rétrospectives).
Les associations les plus significatives concernent :
– l’exposition aux PM2.5 et le sur-risque d’incidence de MRC, IRCT et cancer du rein (HR=1,24 [1,15 ; 1,34] ; 1,27 [1,18 ; 1,36] ; 1,26 [1,02 ; 1,57] respectivement, pour une augmentation de 10μg/m3 du niveau d’exposition) ;
– l’exposition au NO2 et le sur-risque d’incidence de MRC et d’IRCT ;
– l’exposition aux PM10/PMcoarse et le sur-risque de prévalence de MRC et d’altération du débit de filtration glomérulaire (résultats détaillés Fig. 1).
Conclusion |
Bien qu’issus d’études observationnelles hétérogènes, ces résultats suggèrent que l’exposition chronique aux particules fines et au NO2 est associée à un moins bon pronostic rénal.
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Vol 16 - N° 5
P. 264 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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