Initiation du palmitate de palipéridone trimestriel en pratique clinique française : résultats de l’étude française en vie réelle OPTIMUS - 15/09/20
Résumé |
Contexte et objectifs |
La formulation trimestrielle de palmitate de palipéridone (PP3M) est une option singulière dans le traitement de maintenance de la schizophrénie [1 , 2 , 3 ] dont l’utilisation et l’impact en pratique clinique reste à caractériser. L’étude OPTIMUS est une étude en vie réelle visant à décrire les caractéristiques d’initiation de PP3M en pratique clinique Française.
Méthodologie |
Cette étude est une étude non-interventionnelle transversale. Les patients ont été inclus de manière consécutive et l’ensemble des psychiatres français ont été sollicités. Les critères d’inclusion étaient :
– Patient âgé de 18 ans ou plus ;
– Patient ayant initié un traitement par PP3M dans les quatre mois précédant la consultation d’inclusion ET dont la première injection a été réalisée avant la consultation d’inclusion ;
– Patient suivi en ambulatoire lors de la consultation d’inclusion : consultation hospitalière externe ou consultation de ville ;
– Patient, et son représentant légal ayant donné leur consentement oral pour le recueil des données.
Le seul critère de non inclusion était la participation actuelle du patient à un essai clinique ou au cours des 30 derniers jours. Les critères primaires étaient la proportion de bon usage (sections indication thérapeutique, posologie et mode d’administration du Résumé des caractéristiques du produit (RCP)c), les caractéristiques socio-démographiques et cliniques des patients, les motifs de prescription de PP3M et l’évolution des traitements non-pharmacologiques. Les effets indésirables étaient aussi collectés.
Résultats |
Au total, 390 patients ont été inclus. PP3M était initié selon le RCPc dans 71,8 % des cas (sections indication thérapeutique, posologie et mode d’administration). Les résultats suivants sont décrits dans la population respectant le bon usage (n=278) défini par :
– diagnostic de schizophrénie ;
– âgé de 18 ans ou plus ;
– précédemment traités par palmitate de palipéridone mensuel (PP1M) pendant au moins quatre mois ;
– préalablement stabilisé par PP1M ;
– dose initiale de PP3M appropriée ;
– délai d’initiation approprié.
Les patients étaient principalement des hommes (74,5 %) sans activité professionnelle (80,2 %) âgés de 40,1 (11,9) ans (moyenne (écart-type)) dont la durée de pathologie était de 11,0 (9,4) ans ; 29,5 % présentaient au moins une comorbidité somatique, 16,5 % présentaient au moins une comorbidité psychiatrique et 26,3 % présentaient au moins une addiction ; 34,9 % étaient en rémission clinique (score CGI-S≤3) et 46,8 % étaient en rémission fonctionnelle (chaque item de la mini-FROGS ≥3). L’attitude des patients vis-à-vis du traitement était globalement positive (« Beliefs about Medicines Questionnaire »). La durée de traitement préalable par PP1M était de 1,92 (1,6) ans et l’observance était jugée comme bonne par le psychiatre dans 71,6 % des cas. Les principaux motifs de prescription de PP3M (>90 %) était la simplification du traitement, le confort du patient, la tolérance et la stabilisation sous PP1M. Après initiation, la fréquence de suivi par le psychiatre a été maintenue (85,3 %). Aucun effet indésirable grave ou menant à l’arrêt du traitement n’a été rapporté.
Conclusion |
PP3M est principalement initié selon le RCP chez des patients atteints de schizophrénie ayant une attitude positive envers les traitements et montrant une bonne observance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Schizophrénie, Antipsychotiques à action prolongée, Palmitate de palipéridone, Profil des patients, Pratique clinique, Étude observationnelle, Étude en vie réelle
Plan
Vol 68 - N° S2
P. S83-S84 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.